La France vient de se doter d’un « tyran »
La France vient de se doter d’un tyran.
Bien sûr, j’emploie le mot dans son sens antique qui n’était point péjoratif. Aristote en faisait une sorte de monarque non héréditaire dont il écrit : « Ces législateurs choisis par les villes pour mettre fin aux discordes civiles concentraient tous les pouvoirs politiques dans leurs mains. »
Monsieur Macron est le Tyran souhaité par le peuple qui effectivement en avait assez de la crapule parlementaire. Un récent sondage avait montré qu’après la pitoyable équipée Hollandienne, au moins 40 % de citoyens souhaitaient un régime autoritaire. Ajoutons à cela la fringale des élus capables de renier père et mère, pour conserver le râtelier, et nous avons exactement la majorité dont dispose le président de la République.
Cela a été également permis par la forme électorale imposée par certains Maçons. Si l’on consulte les archives des « convents » du Grand Orient de France, d’entre les deux guerres, on constate leur choix très net du scrutin majoritaire, dont Chaban Delmas devait dire que s’il était le plus efficace, le scrutin proportionnel, lui, était le plus honnête. Les loges qui ont investi le politique nous ont donc imposé la politique la moins honnête qui soit.
Avec le scrutin proportionnel, le Front National aurait les cent députés qui représenteraient son poids citoyen dans la Nation. Avec notre système malhonnête il en a moins de dix. Le parti des Insoumis un peu plus et un groupe à l’Assemblée, sans même les suffrages des anciens Moscoutaires… Bref, dans notre République il est des citoyens qui le sont plus que d’autres !
Mais la question à laquelle personne ne peut répondre est de savoir si le Président Macron sera un bon ou un mauvais tyran. En effet, la Tyrannie Antique fut diverse. Le Tyran Solon fit la puissance d’Athènes, Traybule celle de Millet et Périande celle de Corinthe. Les mauvais tyrans furent, eux, stigmatisés par Platon, et furent certainement les plus nombreux, la vertu étant chose plutôt rare.
Monsieur Macron est-il vertueux ? Est-il un génie politique porté par un destin exceptionnel ? Est-il un « Zombie » formaté par la Banque ? Le camp national a affirmé que lors de son débat capital avec Marine Le Pen, il aurait porté une oreillette avec laquelle il recevait les instructions de ses maîtres ! En réalité nous n’en saurons rien, tellement les médias sont aux ordres. Nous avons vu la façon dont, pour mieux créditer Macron, sur un mot d’ordre mystérieux, ils ont démoli Fillon. De même sera démoli demain quiconque s’opposera au Tyran qui s’avérerait exécrable. Et pourtant la plupart des élus n’ayant rien fait paraissent inattaquables ! Mais si les casseroles n’existent pas, on les invente !
Même François Bayrou qui, selon la morale parlementaire, a brillamment négocié ce qu’il croit un fauteuil capitonné, se trouvera demain sur un fauteuil éjectable. Macron n’avait accepté de négocier avec lui que par prudence, encore qu’il pouvait subodorer son peu d’audience dans le pays. Mais le groupe Centriste ne pourra que godiller avec les autres, car, même en désaccord, son retrait sur l’Aventin ne gênerait guère le Président dont la majorité est incontournable. Toutefois, le ministre occitan ne le fera pas, car il n’a déjà que trop souffert de se voir ravalé au rang de maire de Pau, auquel il n’avait accédé d’ailleurs, qu’en promettant de ne se consacrer qu’à cela.
On sait que François Bayrou, avec qui j’ai tenté longtemps de dialoguer, a une conception « tous azimuts » de l’honnêteté politique. Ainsi, par exemple, quand, sous l’influence des créateurs du Festival de la Chanson Béarnaise, il fut proposé d’en conserver l’esprit par un « Institut Béarnais et Gascon » et faire face ainsi aux prétentions de l’impérialisme occitan, Bayrou décida d’un sondage d’opinion pour savoir à quoi s’en tenir. Le résultat fut clair : 58 % des sondés se déclarèrent béarnais ou gascons, et 8,5 % se voulurent occitans. Moyennant quoi, Bayrou créa l’institut Occitan qui permit à quelques étrangers en mal d’emploi, mais je suppose à sa dévotion, de confortablement se caser.
Il est vrai que les Béarnais ont dû, de tout temps, choisir entre deux formules ; celle d’Henri IV qui disait : « Mes paroles ne sont pas de deux couleurs : ce que j’ai à la bouche, je l’ai au cœur ! », ou celle d’une locution anonyme qui dit : « Le Béarnais n’a qu’une parole. Aussi quand il en a besoin, il la reprend ! »
Bayrou a choisi d’être occitan et de nous en faire payer la culture. Comme l’Occitanie est aujourd’hui une entité régionale définie, l’occitan Bayrou ne peut être qu’un agent étranger en Béarn. Moi je lui croyais d’autres qualités, ou du moins, les espérais…
Mais tout cela n’est que l’écume des jours. Ce serait certes miraculeux que Macron rompe avec le projet général de notre démocratie qui consiste à exterminer les paysans, à vendre nos avoirs à l’étranger, à concentrer nos industries, à faciliter le meurtre prénatal, et à accélérer l’invasion. Bref, à réaliser le programme avoué par David Rokefeller. Mais il est vrai qu’il est un fait, le seul, qui ferait croire à la « réal Politique » du président : celle d’avoir invité Monsieur Poutine à Versailles !
Moi je doute et j’en reviens à Aristote qui définissait ainsi le Tyran acceptable : « Le Tyran doit toujours se montrer exemplaire dans le culte des dieux, car les citoyens redoutent moins l’injustice d’un maître qu’ils croient pénétré de la crainte des dieux… »
Je pense que mon chien Rouki qui m’accompagne jusqu’aux portes de l’église, est plus religieux que Macron. Mais je puis me tromper.
Et, puis un humain peut ressembler à un chien de bien d’autres façons, et même, dit la Bible, jusqu’à revenir à son vomissement…
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Philippe Randa,
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