La génération essentiellement des années 1945/1958 est aussi largement celle de mai 68. Génération des « boomers » que l’on prolonge artificiellement jusqu’à 1965. C’est cette génération qui vote à partir des années 68 et imprègne toute la société des années 70 et 80. Elle vote dans le confort commode de ces années sans Sida, de quasi plein emploi, de vie facile, sans entraves, conformément aux slogans de 68, dans une consommation effrénée et débridée. Son individualisme et son égoïsme deviennent sa règle et sa ligne de conduite teintée d’un progressisme de bon aloi qui tempère ses velléités libérales tout à son profit. Ainsi elle vote pour Chaban Delmas et sa prétendue et moderne « nouvelle société », puis Giscard, le grand capitaliste aux accents soi-disant modernes et ouverts ; puis, chemin faisant, pour Mitterrand pour marquer son goût de changement en principe plus radical et plus conforme aux idéaux d’un mai 68 toujours vivace, entretenu par toute cette génération de trotskistes qui a phagocyté le Parti Socialiste. Puis ce fut Chirac, le faux homme de droite, grand fossoyeur de la France ; puis Sarkozy, le même mais avec un discours trompeur. Puis Hollande, retour au « progrès » social-démocrate qui a creusé la tombe un peu plus. Puis Macron, même philosophie, même idéologie, mais plus malin, qui, lui, a planté les clous du cercueil.
C’est cette génération qui a verrouillé le mouvement associatif, le monde culturel, préparé la mutation judiciaire, puis a conquis la Cour de Cassation, le Conseil d’Etat et le Conseil constitutionnel, trustant tous les pouvoirs et les contre-pouvoirs théoriques de la société.
Mais dans les années 70, lorsque des « groupuscules d’extrême droite » manifestaient contre « l’immigration sauvage », contre l’idéologie de mai 68, pour les identités de la France, ils étaient moqués, caricaturés, méprisés, muselés. Mais d’ailleurs qui les aurait écoutés ? Sort de visionnaires en avance sur leur temps qui s’adressaient à une génération jalouse d’un confort immédiat qui ne pouvait être perturbée par des lanceurs d’alerte certainement nazifiés. Belle génération libéralo-socialiste, aveugle et sourde volontairement, destructrice de toutes les valeurs traditionnelles au nom d’un progrès que seule leur intelligence supérieure, élitiste trotskysée pouvait concevoir. Tous les autres étaient des « excessifs » adorateurs de Mussolini ou d’Hitler. Et cela dure depuis cinquante ans, c’est-à-dire la durée de vie active de toute cette génération qui a amené la France aux catastrophes actuelles, lentement empoisonnée, au rythme des élections dictées par la génération de boomers insatiables et mortifères.
Et aujourd’hui, on a tout oublié. Les « boomers » à la retraite continuent a voter massivement pour les idées d’un Macron ou de ses successeurs. Ils se sont mobilisés en juillet 2024 pour « faire barrage » au Rassemblement National. Les mêmes qui exécraient les mouvements d’ « extrême droite » des années 70 et qui n’ont toujours pas compris. Mais ils s’en moquent : tout comme hier leur confort et maintenant leur tranquillité personnelle les mènent aux mêmes votes que depuis 50 ans. La civilisation ? Les valeurs identitaires ? l’immigration massive ? Ils s’en moquent. Leur vie tire à leur fin et l’essentiel est de la finir paisiblement. Individualisme et égoïsme générationnels ont triomphé. Ces « boomers » représentent près de 20 millions de Français (5 millions entre 60 et 64 ans ; 15 millions de 65 ans et plus), avec moins d’abstentionnistes et 10 millions d’électeurs ! Ce sont encore et toujours eux qui font les élections. Ce sont eux qui continuent à voter entre le PS et La « droite de gauche » ; qui falsifient les réels espoirs et angoisses des générations actives.
Mais personnes n’ose les mettre devant leurs responsabilités écrasantes du désastre français. On accuse les « politiques » bien sûr qui ont lentement détruit la France par leurs politiques désastreuses. Mais ces désastres ont bien été le fruit des votes des boomers. On a les représentants qu’on mérite, ceux qu’on a sans cesse avec une belle constance, élevé au pouvoir. Jeter la pierre aux élus est injuste mais plus « commercial » que de la jeter sur une génération perdue. Critiquer la clientèle est impensable en politique. Bien sûr. Tout comme on hurle sur le « front républicain » de juillet 2024 au lieu de vilipender les seuls responsables : les électeurs, en majorité les boomers peureux dont la vie facile des années 60 et 70 a fait des moutons irresponsables. Et pourtant, toute nos élites politico-médiatiques ne cessent de répéter que les Français sont un peuple politique, intelligent, responsable. D’autant plus alors pour stigmatiser les folies, conscientes donc, de cette génération. Et c’est un « boomer » qui vous le dit…
Richard Dessens a publié :
aux éditons Dualpha
Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse
Histoire et formation de la pensée politique
L’Europe chrétienne ou la mémoire perdue (suivi de) La dictature démocratique
La Démocratie travestie par les mots
Les grands enjeux du XXIe siècle
L’irrésistible ascension de l’Europe des peuples (2016-2020), préface de Philippe Randa
La justice dévoyée (Le gouvernement des juges), préface de Philippe Randa
aux éditions Dutan
Plaies d’amour (roman)
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Enseignant pendant plusieurs années dans une école préparatoire aux concours d’entrée aux IEP et Écoles de journalisme, Richard Dessens crée et dirige parallèlement une troupe de théâtre dans la région de Montpellier. Docteur en droit, DEA de philosophie et licencié en histoire, il est l’auteur d’ouvrages de philosophie et d’histoire des idées politiques, de relations internationale. Il a entres autres livres publié aux éditions Dualpha "Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse", "La démocratie interdite" et "Histoire et formation de la pensée politique".