Alliance autrichienne
Après son succès aux élections de septembre 2019 (37 % des voix) le chancelier de la droite autrichienne revient en force avec une alliance inattendue avec les Verts (13,9 % des voix). Le scandale qui avait délégitimé son allié le FPÖ (nationaux-populistes) en mai, s’est traduit dans les urnes par une chute de 26 % à 16 % des voix pour le FPÖ, qui reste tout de même une force importante et non l’« effondrement » proclamé avec délices par la grande presse officielle européenne.
Mais la surprise vient de l’accord de gouvernement qui vient d’être passé entre Sebastian Kurz et les Verts, pourtant à cent lieues, en théorie, de la droite traditionnelle autrichienne, qui passe de l’« extrême droite » à l’« extrême gauche » écolo sans sourciller. Sebastian Kurz a affirmé avoir synthétisé « le meilleur des deux mondes » avec cette alliance. L’allusion au « Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley écrit en 1931 est atterrante lorsqu’on en connaît le contenu et son univers kafkaïen dictatorial.
Si l’objectif de Sebastian Kurz est de prendre « le meilleur » du monde écolo et de le mixer avec « le meilleur » du monde de la droite libérale, on a de gros soucis à se faire dans cette alliance de la carpe et du lapin. Un flou artistique qui a des allures de provocations au bon sens commun ou alors un mépris des convictions politiques fondamentales ?
Quoique… Est-il vraiment étonnant que la droite traditionnelle se noie dans toutes les combinaisons possibles pour conserver le pouvoir ? Quelles sont ses convictions, si elle en a, en Autriche comme ailleurs ? L’« exemple » autrichien est au contraire révélateur de ce qu’est véritablement la droite, avec ses louvoiements, ses compromissions, ses renoncements, son libéralisme, ses politiques du rat crevé au fil de l’eau.
Et même cette droite autrichienne avait-elle osé s’allier avec l’« extrême droite » par ailleurs vilipendée et haie par toutes les autres droites européennes.
Décidément, on a en Autriche une droite au top du mépris de la politique avec l’aveu de son absence totale de convictions. Sauf son alliance maudite de circonstance avec le FPÖ, la droite autrichienne ressemble à toutes les droites. En pire.
La preuve est encore une fois rapportée que toute alliance entre la droite et le national-populisme est une aberration politique au plan des principes et des grands enjeux de société et européens. En Italie, et maintenant en Autriche, mais aussi dans quelques autres pays (Espagne, Norvège, Finlande notamment) des alliances toujours provisoires avec la « droite » ou assimilés, restent précaires avec des fins avortées.
Le véritable débat porte sur les valeurs, si elle en a, de la droite, et celles de l’« extrême droite » qui, malgré l’étiquette qui est la sienne, n’est pas une droite extrême, c’est-à-dire une droite en pire, mais est porteuse de valeurs et de projets de société et européens originaux et transversaux qui sont parfois ou même souvent plus « à gauche » qu’« à droite ». Restent les questions d’immigration, d’identité, de religion, de rapport à la nature, qui forment les véritables fractures autant avec la droite qu’avec la gauche traditionnelle. Les différents courants de l’« extrême-droite » et de la droite extrême sont aussi souvent diamétralement opposés, ce qui complique les analyses sommaires habituellement pratiquées par les politologues spécialistes de l’extrême simplification commode.
Dans ces conditions fondamentales, comment accepter comme « naturel » que l’« extrême droite » s’allie avec la droite ? Surtout lorsque la droite, telle une girouette désarticulée, s’allie avec des Écologistes aux valeurs destructrices et dangereuses sous des apparences d’évidences salvatrices de la Planète.
EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !
Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !
EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Quatre solutions pour nous soutenir :
1 : Faire un don par virement bancaire
Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP
2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France
4 : Faire un don par carte bancaire
Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24 99