18 septembre 2022

Acharnement idéologique suicidaire

Par Richard Dessens

Emmanuel Macron remet ça ! Les sacro-saints « conseils de défense » de tous poils en sommeil depuis la fin théorique du Covid, réapparaissent pour traiter – sûrement aussi efficacement que pour le Covid – la crise énergétique. Crise énergétique doublée d’une inflation qui promet d’être galopante dans les mois à venir. Motif de ces crises : « la guerre en Ukraine » nous dit-on sentencieusement.

En réalité l’inflation avait démarré avant le déclenchement de l’intervention russe en Ukraine, dès septembre 2021. Mais, d’autre part, la « guerre » en Ukraine est une sorte de « drôle de guerre » moderne dont personne ne sait vraiment rien d’autre que par des communiqués qui, eux, ressemblent fort à un « bourrage de crâne » également modernisé par l’excellent virtuose et Volodymir Zelenski.

Cette guerre en Ukraine a vraiment bon dos et permet de couvrir tous les malheurs qui s’amoncellent sur nos têtes européennes. Une guerre qui n’est rien d’autre qu’une guerre civile dans une Grande Russie démantelée dans le chaos de 1991 du confus et alcoolisé Boris Eltsine. Mais ce serait sans compter sur l’idéologie de l’Union européenne et ses grands principes intangibles sur la liberté de – certains – peuples à disposer d’eux-mêmes. Idéologie soutenue et fortifiée par les USA pour des motifs bien différents. Mélange détonnant qui confine à un acharnement à défendre à tout prix l’« état de droit », l’indépendance d’une Ukraine « Union-européanisée » et « otanisée » aux portes de la Russie ainsi que la fortune de M. Zelenski.

Et les dirigeants européens, si bien traduits par Bruno Le Maire, et leurs rodomontades anti-Poutine. Rappelons que le va t’en guerre aux cornes de caoutchouc Bruno Le Maire proclamait sur un ton menaçant et solennel dès fin février 2022 que l’Europe allait mettre à genoux la Russie par les salves de sanctions terribles adressées au dictateur honni, au nom des « valeurs » de l’Europe.

Il est inouï, dans cette affaire comme dans tant d’autres depuis le règne de l’enfant-roi Macron 1er et 2e, que de telles déclarations ne soient pas sanctionnées par le peuple en démissionnant son auteur, lorsque les faits affirment exactement l’inverse. Quelle clairvoyance de nos dirigeants qui se persuadent sans cesse que leur idéologie constitue une vérité absolue que les faits ne peuvent pas démentir !

Car ce n’est aucunement la « guerre » en Ukraine qui provoque les crises très inquiétantes qui sont en train de frapper la France et l’Europe, mais l’attitude de l’UE – Macron en tête –, ses provocations vis-à-vis de la Russie, ses anathèmes et condamnations tonitruantes de Poutine. Un Poutine qui se contente, en réponse à de telles agressions continues, de fermer partiellement le robinet du gaz. Il ne faut pas bomber le torse quand on est poitrinaire : on s’étouffe.

Dans leur immense fatuité, les dirigeants et élites européens étaient persuadés de soumettre la Russie à leurs diktats, soutenus par des USA en plein délire de puissance. Persuadés que Poutine ne ferait rien et continuerait docilement à fournir gaz et pétrole à des États qui le vilipendaient ? On croit rêver.

Alors Emmanuel Macron s’est cru obligé de rappeler que s’il y a eu sanctions c’est bien parce que la Russie avait attaqué l’Ukraine, crime impardonnable et qui justifie une crise européenne au moins comparable au choc pétrolier de 1973. Qu’à cela ne tienne, entonnent nos élites : mourir pour Zelenski en 2022 vaut bien mourir pour Dantzig en 1939. Sauver l’Ukraine du joug russe vaut bien un désastre pour l’Europe. Et d’adopter l’attitude jusqu’au-boutiste d’une diva dédaignée, allant jusqu’à préférer pactiser au prix de tous les renoncements à une dignité minimum, avec la grande démocratie algérienne irréprochable pour mendier un gaz dont la Russie nous prive. On continue à rêver en Absurdie.

D’autant que la Russie se porte très bien. Sa monnaie, dont on se réjouissait en mars de la chute vertigineuse qui allait affamer le peuple russe, se porte très bien ! L’économie russe aussi !

En prime, la Russie a renforcé son rapprochement avec une Chine qui se régale d’une telle situation, et est soutenue par l’écrasante majorité des États du monde. Rappelons que seuls 54 pays condamnent la Russie. 54 sur 196. Cherchons donc l’erreur. Là aussi. Mais tant que les valeurs droits-de-l’hommistes, le sacro-saint principe de l’état de droit caricaturé – dont on voit les dégâts actuellement en France – et la défense idéologique de l’Ukraine, sont respectés, tout va bien pour nos dirigeants. On voit mal comment notre Macron et ses collègues pourraient faire machine arrière après leurs entêtements de principe depuis plus de six mois. Les USA d’ailleurs ne le leur permettraient pas.

Doit-on mourir, d’une manière ou d’une autre, pour Kiev, ancienne capitale russe et russe jusqu’en 1991 ? Si les risques n’étaient pas si élevés, on préférerait se tordre de rire devant l’incompétence crasse de nos dirigeants. Il y a malheureusement fort à parier que les 58 % de Français qui ont réélu Emmanuel Macron recommenceront en 2027 pour un de ses clones, quelle qu’en soit la couleur.

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