Comment la présidence Obama nous a soumis
La présidence Obama s’achève ; elle n’est plus très populaire dans la presse mainstream. Je trouve cette attitude injuste vis-à-vis du président US le plus dangereux et efficace depuis FD Roosevelt ; jamais nous n’avons été autant soumis à l’Empire, à son dollar, à sa bourse, à ses valeurs, à son cinéma, à ses marottes, à ses « narratives », à ses croisades humanitaires et démagogiques, à ses minorités ethniques et sexuelles. Nous sommes à deux doigts de la guerre mondiale contre la Chine et contre la Russie – promue sempiternel empire du mal – et c’est grâce à ce phénomène hawaïen, kenyan et indonésien, jadis fêté par des Allemands enchantés et envahis depuis.
La doctrine Obama, exposée par le long article de Jeffrey Goldberg dans The Atlantic, permet de comprendre la présidence la plus impériale et autoritaire de l’histoire. Car Roosevelt et Wilson, s’ils réduisirent l’Europe, ne menacèrent ni la Chine ni la Russie soviétique. Obama au contraire tente de briser la Chine et la Russie, comme il a soumis une Europe rétive à Bush. Il semble que l’Amérique du Sud revienne sur les voies de la soumission, entre crise financière, bouffonnerie castriste, chaos orange au Brésil. Obama a su s’imposer sur tous les échiquiers, en disciple de Brzezinski, par le recours aux techniques de la guerre hybride et de la manip’psy.
Tout ce qui précède contredit bien sûr la vulgate médiatique, cette dernière méprisant Obama parce qu’il a déçu le lobby néocon (pas de bombes sur Damas et Téhéran !). Ce lobby est ingrat car jamais l’oncle Sam n’aura été aussi généreux que sous Obama avec son infatigable et fascinante (tout le monde la vénère) planche à billets. On reproche à Obama sa non-violence, non-violence qui lui aura permis de soumettre l’Europe, l’Asie et de menacer ad vitam æternam la Russie et le pauvre dragon chinois accusé soudain de tous les maux impérialistes ; au point que le Vietnam demande maintenant au Pentagone d’installer ses bases sur son territoire martyrisé par l’aviation américaine (mais c’est comme pour le Japon et l’Allemagne : il faut croire que ces bombardements stratégiques altèrent la personnalité comme il est démontré dans le Black Rain de Ridley Scott).
La méthode Obama est facile, mixte de soft power financier (Wall Street, les dossiers panaméens…), médiatique (la CIA contrôle les rédactions), culturel (Hollywood, les Experts, le Dr Machin), sexuel (les diplomates gays, la théorie du genre), éducatif (abrutissement multiculturel et humanitaire, contrôle des élites par les universités US) – et surtout de refus verbal des armes. De cette manière on séduit les pays d’Asie et on les prépare à la guerre contre la Chine ; et on mobilise les pays européens dans le cadre de la croisade anti-Poutine. À Cuba comme en Iran, Obama use encore du soft power. Il soumet le monde à l’oncle Sam via le bla-bla-bla du réchauffement ou le partenariat commercial : la tactique du charmeur de serpent, du Thulsa Doom dans les romans de Conan le barbare.