Le lycée musulman Averroès de Lille va être privé de ses fonds publics
Ce, à la rentrée 2024, sauf revirement de situation ou décision de justice contraire.
Comme la suite logique du vote de la commission qui avait donné son avis favorable à l’unanimité moins 9 abstentions, à la rupture du contrat liant l’État à ce lycée, le préfet de la région des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc a annoncé avoir résilié le contrat d’association entre l’État et le lycée musulman, ce 7 décembre 2023. Une longue bataille judiciaire va désormais commencer.
L’argent public versé par l’État, pour ce lycée représente les salaires des enseignants soit environ 1,2 millions d’euros par an, outre 300 000 euros par an distribués par la région. Depuis 2019, Xavier Bertrand son président refusait de verser cette somme, et à chaque fois, il y était contraint par une décision de justice.
Xavier Bertrand a dénoncé les lenteurs des procédures étatiques, « l’insuffisance du cadre actuel prévu par la loi séparatisme ». Effectivement, les dissolutions des mouvements patriotes pâtissent de l’extrême célérité des autorités, eux.
Les reproches publics adressés au lycée Averroès touchent à la fois la gestion financière totalement opaque de l’établissement, soit « une insincérité générale dans les comptes du lycée, dont la gestion présente de nombreuses anomalies », et des prêts consentis par des associations et des dons réalisés dans un manque de transparence absolue.
Tout cela aussi en liaison avec une plainte pénale en cours diligentée par le Parquet de Lille sur le centre islamique de Villeneuve d’Ascq, enquête qui mettrait en évidence un système de financement illicite de l’association Averroès par le biais de prêts non remboursés, outre la quantité anormalement importante d’argent liquide qui circulerait, selon le préfet.
Le rapport détaillerait que « la quasi-totalité des flux importants… sont liés à la mouvance frériste au travers de leur participation au collectif Mosquées du Nord », on retrouve là, une partie des arguments repris plus globalement par Madame Bergeault-Blackler sur sa dénonciation de l’emprise des Frères musulmans, dans son ouvrage Le Frérisme et ses réseaux, qui a fait beaucoup parler de lui en début d’année. Mais visiblement nos hautes autorités semblent totalement ignorer ce phénomène qui prend une ampleur considérable.
Les dirigeants de l’association Averroès seraient en lien avec les Frères musulmans, une partie importante des dons serait aussi d’origine qatarie. Sans compter le fait que des ouvrages prônant la peine de mort pour apostasie, ou la ségrégation des sexes ont été retrouvés dans la bibliothèque du lycée.
Déjà leurs avocats se sont mis à l’œuvre, cela promet de belles batailles judiciaires, le dossier est loin d’être fini. Les échanges lors de la réunion de la commission auraient été très tendus et l’agressivité des avocats à l’égard du préfet assez violente selon des personnes ayant assisté aux débats.
Il est symptomatique de noter que le lycée Averroès a obtenu le soutien de Science Po Lille, le frérisme semble avoir beaucoup essaimé dans le Nord. Les députés LFI ont pris position, cela n’étonnera personne, en faveur du lycée, dénonçant la décision du préfet avant même qu’elle ne soit prise. Les LR semblent divisés, puisque d’un côté Xavier Bertrand est déterminé contre ce contrat public, de l’autre, l’ancien sénateur LR et ancien président du conseil général du Nord, Jean-René Lecerf, soutient le lycée.
Le député PS du Nord Roger Vicot a tenu des propos stupéfiants : « Il y a une chape de plomb. Certains ont peut-être peur qu’on les taxe d’islamistes ». Qu’a-t-il voulu dire ?
Bien sûr les syndicats de gauche sont à fond pour le maintien du contrat d’association. Comme je l’indiquais, le dossier n’est pas près d’être clos.
Plusieurs députés LFI ont pris fait et cause pour le lycée Averroès parlant « d’un traitement manifestement discriminatoire », et d’un « contexte islamophobe ». Il y a un certain paradoxe, pour ne pas dire un paradoxe certain, de constater que nos révolutionnaires d’extrême-gauche prêchent pour la défense d’un lycée privé, alors qu’ils militent fermement contre les lycées privés catholiques. Pour Natacha Polony, la directrice de Marianne c’est, « le lycée Averroès ou l’islam confisqué par les Frères Musulmans », a-t-elle titré l’une de ses dernières chroniques. Libération, Mediapart, sont vent debout eux, contre cette décision. Le Monde a qualifié ce lycée « de prestigieux », le catholique (?) journal La Croix ne donne quasiment la parole qu’aux défenseurs de ce contrat public.
Les députés LFI vont très loin dans leurs diatribes puisqu’ils n’hésitent pas à attaquer le représentant de l’État « il y a manifestement de la part du préfet du Nord une décision qui s’inscrit dans ce contexte… de haine contre nos compatriotes musulmans. ». Regardez qui vote pour moi, je vous dirai qui je suis. En réalité, toutes les gauches, qui ne comptent quasiment plus que sur le vote des Français musulmans ont clairement pris position pour la non-dénonciation du contrat.
Pourtant dès 2015, un ancien professeur de philosophie avait dénoncé, un, double visage, une sorte de Janus, accusant les responsables de jouer « double jeu », en montrant d’un côté « patte blanche dans les médias », et de l’autre « en diffusant de manière sournoise et pernicieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme », il avait même traité la direction du lycée « de nid de vipères ». Il avait été relaxé de toutes les actions judiciaires intentées contre lui.
Des procédures de référés sont annoncées, nous aurons donc l’occasion d’y revenir.
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