13 avril 2016

Emmanuel Todd et la crétinisation par les experts

Par Nicolas Bonnal

 

On connait Emmanuel Todd ; il est souvent repris par les médias alternatifs et les réseaux sociaux un peu naïfs qui se croient plus éclairés que les médias-système. On ne comprend toujours pas qu’un système malin comme le nôtre aime s’entourer de faux rebelles !

La dernière interview de Todd par Aude Lancelin fait frémir ; il insulte la France, ses classes moyennes, encense l’Allemagne promue pays d’immigration éternelle. Il y a deux ans, il encensait la Russie, son égalitarisme et s’en prenait au nouvel impérialisme allemand – qui se faisait obéir de Washington ! Il y a douze ans, il annonçait la fin de l’empire américain qui a entretemps sauvé le dollar, fracassé les Brics et qui menace avec son Otan notre survie européenne…

Todd a aussi annoncé (un expert est une pythie pitoyable) la fin du Front National vers 1989. Le seul domaine dans lequel notre Trissotin numérique ne faiblisse pas, c’est dans la célébration tous azimuts de notre noble islam et de son émigration collatérale. Le nigaud ferait mieux de s’occuper de l’émigration des Français vers Miami, Sydney ou Tel Aviv…

La prude Aude Lancelin ne l’a même pas tancé sur les viols de Cologne. Il aurait répondu que le machisme allemand, marqué par telle statistique démographique explique l’incident – sans compter les tares de la classe moyenne vieillissante prompte à se réclamer de Charlie – ou islamophobie ! On ne lui a pas parlé non plus de l’explosion des prix immobiliers dans les villes allemandes martyrisées par les invasions imposées par Merkel et Goldman Sachs (étudiez à ce propos le cas de Peter Sutherland).

Todd permet de souligner le vrai problème de nos sociétés : celui des experts. Plusieurs études ont été publiées en Amérique sur ce problème, alors que la montée de Donald Trump défie l’ordre mondial des experts qui ont répandu sur lui tous les anathèmes possibles parce qu’il a parlé d’immigration.

Sur cette question, on rappellera les classiques comme Madison Grant, Lothrop Stoddard ou bien le prestigieux (le monde était encore jeune et libre) sociologue Edward Alsworth Ross qui révéla en 1914 les conséquences sociales et culturelles de l’invasion démographique du continent anglo-saxon, conséquences jugées aussi désastreuses tant sur les plans moral, économique et intellectuel que physique.

Ce sociologue ne serait pas considéré comme un expert par nos télés…

Personne n’a mieux parlé de nos experts (en armes de destruction massive et en fiscalité panaméenne ?) que Guy Debord : « Tous les experts sont médiatiques-étatiques, et ne sont reconnus experts que par là. Tout expert sert son maître, car chacune des anciennes possibilités d’indépendance a été à peu près réduite à rien par les conditions d’organisation de la société présente. L’expert qui sert le mieux, c’est, bien sûr, l’expert qui ment. »

L’expert en armes de destruction massive est une arme de destruction massive…

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