17 avril 2025

Exporter des criminels ! La nouvelle idée de Trump

Par Philippe Joutier

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a fait savoir que le 16 mars  plus de 250 membres  du gang vénézuélien « Tren de Aragua » ainsi que 23 membres d’un autre gang réputé excessivement violent, le « MS-13 » avaient été transférés des États-Unis vers le  Salvador, pour y être incarcérés dans une prison de haute sécurité. Le moyen juridique utilisé fut  « l’Alien Enemies Act », texte de 1798 qui donne pouvoir au président d’arrêter ou d’expulser des citoyens d’une nation ennemie. C’est cet acte qui légitima l’emprisonnement des Japonais pendant la guerre. Dubitatif quant à son utilisation, le  juge de district James Boasberg a tenté de s’y opposer et de suspendre les expulsions . Trop tard ! Les charters étaient déjà partis ! )

Ah,  les lenteurs de la justice…

Trump a justifié la procédure en excipant carrément d’une situation de guerre considérant  que ces bandes perpétraient une  invasion des Etats-Unis !

Les deux gangs ont été déclarés « organisations terroristes étrangères » par Trump ce qui permet l’application de mesures exceptionnelles comme avec Al-Qaida après les attentats du 11 septembre 2001.

Mais pourquoi le Salvador ? Car après tout ils sont vénézuéliens ! Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, le président  du Salvador, Nayib Bukélé applique une politique sécuritaire implacable. Avant son élection, le taux d’homicides dans le pays était de 87 pour 100 000 habitants.  7 ans après, il est de 2,4 pour 100 000. Ces résultats l’on fait réélire  en février 2024 avec 84 % des suffrages exprimés.

En plus des mesures d’exceptions qu’il a pris pour lutter contre le crime organisé, il a fait construire le Centre de confinement du terrorisme (Centro de Confinamiento del Terrorismo/CECOT), une prison de haute sécurité située à Tecoluca dans le département de San Vicente qui peut accueillir jusqu’à 40 000 détenus. À la différence de la plupart des autres établissements, ils y sont mélangés quels que soient leurs gangs d’appartenance. Cela évite qu’ils ne se regroupent pour prendre le contrôle de l’établissement

Le 3 février, lors d’une visite à San Salvador, M. Rubio avait déclaré que M. Bukélé avait offert d’accueillir des détenus envoyés par Washington. De son côté Caracas, tord le nez et dénonce Trump, affirmant qu’il criminalise injustement l’immigration vénézuélienne.

On peut raisonnablement supposer que le Salvador n’offre pas ce service gratuitement. En vendant aux américains des places de détention,  le  Salvador  ouvre ainsi une nouvelle ligne de produits commerciaux avec l’exploitation d’un gisement prometteur, quasi inépuisable, sans risque de réclamations si la marchandise est malmenée  avec à la clé  des perspectives réjouissantes.

Chez nous bien sûr, rien de tel ! le raffinement de notre culture ajouté à notre sensibilité  masochiste ne sauraient admettre des procédures aussi expéditives . En France notre Justice est beaucoup plus performante  pour refuser l’expulsion des criminels étrangers, puisque le juge dispose   du référé Liberté qui permet en 24h  d’annuler  l’exécution des OQTF décidées par les préfets. Que le juge Boasberg ne  s’en inspire-t-il donc pas !

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

2 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

Partager :