Les Zouaves de Louisiane dans la guerre de Sécession
« Ces hommes s’inscrivent
dans la lignée des grognards de Napoléon,
des Marsouins de Bazeille,
des Légionnaires de Camerone,
des Poilus de 14-18
et des cadets de Saumur »
Entretien avec Éric Vieux de Morzadec, auteur de Le 1er Bataillon de Zouaves de Louisiane. Un régiment français dans l’armée confédérée durant la guerre de Sécession, préface d’ Alain Sanders (Éditions Atelier Fol’Fer) ; propos recueillis par Fabrice Dutilleul.
Pourquoi ce livre ?
La Guerre de Sécession (guerre entre les États pour les Confédérés) reste à ce jour le conflit majeur du XIXe siècle, avec 750 000 victimes en 4 ans. L’Amérique en a été changée à jamais. En effet, deux conceptions du monde, l’une libérale et jacobine, l’autre identitaire et régionaliste, se sont affrontées.
Parmi les 54 000 Français alors présents aux États-Unis, 30 000 se sont impliqués dans la guerre, dont 70 % du côté du Sud, notamment en Louisiane. Parmi eux un certain nombre s’est engagé dans les armées de la Confédération, soit à titre individuel, soit en unité francophone, comme cela fut le cas des Zouaves de Louisiane. Leurs combats, leurs exploits, leurs souffrances ont été oubliés, voire occultés par la doxa officielle. J’ai souhaité leur rendre hommage et tirer de l’oubli ces braves qui méritent d’être réhabilités.
Pourquoi des Zouaves ?
Les troupes impériales Françaises de Napoléon III s’étaient illustrées en Algérie, en Crimée et en Italie. Leur prestige était immense en 1861, et les Américains furent séduits par leur renommée de troupes d’élite mais aussi par leurs uniformes rutilants. 345 unités de Zouaves seront créées dans l’un et l’autre camp durant la guerre, mais les Zouaves de Louisiane, les « Tigres de Louisiane » constituaient une unité réellement française, portant des uniformes français, parlant le français, et se revendiquant comme française.
Ses fondateurs, les frères Coppens, étaient de noblesse française originaire du Nord et de Belgique., catholiques et davantage Français qu’Américains.
Pourquoi se battaient-ils ?
Leur combat fut celui de l’ensemble des soldats du Sud. Ils défendirent leur État d’adoption, la Louisiane, ses traditions, son originalité, son existence. Aucun ne se battit pour défendre l’esclavage. Aucun ne possédait d’esclave. Comment un catholique eût-il pu à cette époque être esclavagiste ? Mais le Nord avait envahi le Sud pour lui imposer le centralisme jacobin, la loi du libéralisme sauvage, et la conquête du Sud se passait dans la terreur. Aussi ces hommes simples, ces soudards diront certains, qui avaient connu les champs de bataille d’Europe se mirent-ils tout naturellement au service de la Cause de la liberté des États. Et quoi de plus naturel, pour ces hommes qui ne parlaient souvent pas un traître mot d’anglais, que de s’enrôler dans un bataillon constitué en majorité de compatriotes, et commandé par des officiers français ?
Quelle fut leur contribution à la guerre ?
Les Zouaves de Louisiane ne firent pas de la figuration, mais participèrent avec vaillance à la plupart des grandes batailles de la Guerre. Une anecdote : lors de la bataille du Second Manassas, alors qu’ils font face aux vagues de Tuniques Bleus, les Zouaves, à cours de munition, parviennent à stopper les Yankees à coup… de pierre.
Ces hommes s’inscrivent dans la lignée des grognards de Napoléon, des Marsouins de Bazeille, des Légionnaires de Camerone, des Poilus de 14-18 et des cadets de Saumur. Ils méritent d’entrer au Panthéon des héros Français.
Je souhaitais leur rendre justice, et je remercie tout particulièrement mon ami Alain Sanders de m’avoir permis de le faire.
Il est à noter que l’équipe actuelle de football américain de l’Université de Louisiane s’appelle « les Tigres de Louisiane ».
Pour commander ce livre, cliquez ici.
L’émission « Synthèse » sur Radio Libertés avec Eric Vieux de Morzadec consacrée à la Guerre de sécession américaine
Pour écoutez l’émission cliquez ici
EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !
Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !
EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Quatre solutions pour nous soutenir :
1 : Faire un don par virement bancaire
Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP
2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France
4 : Faire un don par carte bancaire
Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24 99