26 octobre 2020

Un curieux animal enrôlé durant la IIe Guerre mondiale

Par Jill-Manon Bordellay

Les animaux ont payé un très lourd tribut durant toutes les guerres de l’humanité. Les poilus très soutenus dans leurs heures les plus sombres par les animaux – mascottes, mais surtout chevaux, ânes, chiens, pigeons – ont souhaité que l’on érige un mémorial à leur intention. Celui-ci existe à Londres (Animals in War Memorial) sur Park Lane, pour rendre hommage à tous les animaux qui ont servi et sont morts sous le commandement britannique, mais nous attendons celui qui devrait être érigé à Paris.

À Cracovie, une statue représentant un ours portant un obus est érigée dans le parc de Jordan. Mais qui est cet ours ? Il s’appelait Wojtek.

Wojtek est né en 1942 et a été troqué pour de la nourriture par un garçon à l’armée polonaise. C’était un ourson orphelin qui a d’abord été une mascotte, puis a été intégré comme soldat au rang de caporal de la 22e compagnie de ravitaillement d’artillerie. Il traversa avec l’armée polonaise bien des pays : l’Irak, la Syrie, la Palestine et l’Égypte, avant de se retrouver au sud de l’Italie. À moins d’un an, il était nourri avec du lait concentré, des fruits et du miel.

Wojtek était un partenaire d’entraînement extraordinaire pour les soldats. Il avait totalement adopté leurs manières. Il s’amusait à lutter avec eux, mais ne les blessait jamais, même si leur uniforme était parfois déchiré. Il ne faut pas oublier qu’il mesurait alors 1,80 m et ne pesait pas moins de 250 kilogrammes.

Ce caporal peu commun avait appris également le salut militaire. Wojtek buvait de la bière (sa boisson favorite) et fumait même, en finissant toujours par manger les mégots. Il vivait avec les soldats et dormait dans leurs tentes.

Mais s’il portait de lourdes charges, il n’avait jamais combattu l’ennemi. Cet animal de guerre pouvait aider l’armée en portant des caisses de munitions, lesquelles n’auraient pas pu être portées par moins de quatre soldats. Lors de la bataille de Monte Cassino, il aida à transporter des cartouches d’obus d’artillerie de 25 livres.
L’ours tenant un obus dans ses bras est d’ailleurs devenu l’emblème officiel de la 22e compagnie.

Démobilisé en 1947, il passa la fin de sa vie dans un zoo à Édimbourg, car les Polonais ne voulurent pas qu’il fût livré aux Russes. Nombreux furent ses anciens compagnons d’armes à venir le voir et à lui donner des cigarettes et des canettes de bière.

Sa retraite fut paisible et il mourut à l’âge de 22 ans.

Alors si l’ours fascine les enfants, Wojtek étonna encore davantage par sa capacité d’adaptation dans les moments les plus difficiles de l’Histoire. Plus qu’une mascotte, il a aidé considérablement l’armée polonaise comme aucun gradé n’aurait pu mieux le faire. Sa complicité avec les hommes reste dans la mémoire du peuple polonais. Le 18 mai 1944, les Polonais d’Anders ont hissé, peut-être en partie grâce à Wojtek, leur drapeau au milieu des ruines.

Jill Manon Bordellay est l’auteur de Souffrance animale & responsabilité humainepréface de Christian d’Andlau-Hombourg, Éditions Dualpha, 194 pages, 25,00 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.

Souffrance animale & responsabilité humaine, Jill Manon Bordellay (Dualpha).

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