Les gauches espagnoles falsifient l’Histoire
On assiste actuellement dans presque tous les pays européens à une repentance généralisée des glorieuses histoires nationales au seul bénéfice d’un wokisme dégénéré qui se développe à la vitesse d’un avion à réaction. Monsieur Macron est pour la France un spécialiste convenu de ce style de battage de coulpe, que ce soit avec l’Algérie totalitaire et incapable de satisfaire sa population, ou avec l’Afrique non moins despotique, qui soixante ans après son « indépendance » est dans une situation pire encore qu’avant, avec une corruption généralisée et des violences et guerres tribales à n’en plus finir.
Et bien en Espagne c’est la même musique comme dirait le chanteur. La transition dite démocratique de la fin des années 1970 avait posé comme postulat de ne pas remettre en cause l’Histoire nationale et notamment celle de la guerre civile qui avait opposé les deux Espagne.
Mais patatras, avec l’arrivée des gauches sectaires (pléonasme ?) au début des années 2000, après que José Maria Aznar eut piteusement perdu les élections générales en 2004. Cette année-là, un véritable faussaire de l’Histoire est arrivé au pouvoir, je veux parler du socialiste José Luis Zapatero, et depuis 2018 de son successeur dans les contrefaçons historiques, Pedro Sanchez.
Ils ont à eux deux multiplié les lois mémorielles qui bien sûr encensent les actions mortifères des gauches et vouent aux gémonies tout ce qui n’est pas de gauche. Tout dernièrement, une loi mémorielle dite « démocratique » a retiré d’un coup d’un seul tous les titres nobiliaires qui avaient été attribués sous Francisco Franco, soit 33 titres retirés.
Tous, sauf quelques-uns, cinq, qui furent attribués à des savants ou des scientifiques. Mais c’était encore trop. Ce 7 juillet, le titre de Comte (Conde) vient d’être ôté à feu Juan de la Cierva (notre photo), ingénieur et scientifique de tout premier plan qui avait été l’inventeur de la rotule qui permettra l’hélicoptère (l’autogire). Or sans sa rotule, un hélicoptère ne peut guère décoller du sol.
Cet ingénieur, aviateur et scientifique (1895-1936), fut en son temps un des pionniers de l’aéronautique. Il construisit dès les années 1920 son premier « autogiro » qui fit qu’un avion puisse décoller verticalement, puis il n’eut de cesse de perfectionner son invention. Pour pouvoir le faire et trouver les financements nécessaires, il s’établit en Angleterre. Comme il était natif de Murcia, cette région baptisera de son nom son aéroport en 2019, mais sans recevoir l’accord du gouvernement socialiste.
Par ailleurs, c’était sans compter sur les socialistes sectaires. Découvrant qu’il avait rejoint depuis l’Angleterre, le camp national au début de la guerre civile, car toute sa famille était restée en Espagne et dans la zone nationale, les socialistes lui ont retiré son titre de Comte qu’il avait obtenu à titre posthume en 1954. Effectivement, il soutint le camp national plutôt que les milices révolutionnaires, et ce comme des millions et des millions d’Espagnols.
L’une de ses petites filles, Ana de la Cierva, a fait part des sentiments de toute la famille qui considère cela comme une injustice absolue. Il est vrai que comme le proclamaient les révolutionnaires français : « la république n’a pas besoin de savants », préférant guillotiner Lavoisier. Comme Ana de la Cierva le dit ironiquement, la seule faute de son grand-père c’est de ne pas avoir fait son invention après 1983, puisque la loi de la mémoire peut faire des remises en cause jusqu’à cette date. De plus, elle rappelle que son grand-père avait été honoré par la monarchie espagnole et par la seconde république et qu’il a obtenu tous ses prix et distinctions avant 1935 dont la médaille Guggenhein qui est en quelque sorte l’équivalent du prix Nobel pour les ingénieurs.
Il s’agit d’autant plus d’une tromperie historique, que le décret du 1er octobre 1954 lui conférant cette dignité le fait uniquement pour son invention et ce comme « extraordinaire personnalité scientifique… qui a rendu de grands services à la nation… ».
Autre fait marquant, le frère, Ricardo de la Cierva, fut assassiné comme des milliers d’autres à Paracuellos de Jarama en novembre 1936 et mis dans une fosse commune, par les milices communistes. Leur dirigeant était alors un certain Santiago Carrillo qui fut l’un des responsables de ces massacres de masse en sa qualité de ministre de l’ordre public du comité de Madrid. Mais lui est resté une égérie des gauches bien entendu.
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