17 mars 2025

Léonard de Vinci, le soleil de la Renaissance était végétarien

Par Jill-Manon Bordellay

« Po l’occhio » ! en patois toscan, signifie « ouvre l’œil ! »

C’est ce que dit son grand-père Antonio da Vinci à Léonard. Léonard de Vinci l’observateur de la nature et des animaux,ce génie visionnaire aux talents multiples était végétarien à une époque où personne ne l’était. Il aimait tellement les animaux qu’il ne voulait pas les manger. Dans son « Codex atlanticus », où il note les maux de manger de la viande, de boire du lait ou même de récolter du miel d’un rayon. « J’ai rejeté la viande depuis très tôt dans mon enfance, et le temps viendra où les hommes, comme moi, regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent maintenant le meurtre de leurs semblables ».

Léonard, prénom avec lequel il s’amusait à dire « le lion qui brûle » était-il anti-spéciste avant l’heure ?

1) Biographie : Dans la nuit du 15 avril 1452, Caterina, une jeune servante de la petite ville de Vinci, près de Florence, met au monde un garçon. Le père est Ser Piero (messire Piero), notaire se marie avec la fille d’un confrère florentin mais recueille l’enfant qui le prénomme Léonardo et donne à Caterina une dot. La mère de Léonardo épousera de son côté un paysan surnommé Cattabriga (le batailleur), dont la ferme appartient aux Piero. Léonard grandit entre son père et sa belle-mère. Il passe une grande partie de son temps à courir la campagne et à capturer les animaux pour les observer minutieusement. Léonard qui dessine fort bien persuade son père de le laisser s’inscrire à la Corporation des peintres et d’entrer à l’atelier d’Andrea del Verrochio qui, durant huit ans va l’initier aux arts mécaniques, dessin, peinture, ciselure, coulage du bronze. Génial adolescent, Léonard peint sur commande l’un des anges du Baptême du Christ, puis La Vierge à l’œillet et L’annonciation.

En 1482 il part pour Milan, où il va rester dix-sept ans. Sur la ville règne Ludovic le More, devenu duc. Pour plaire à Ludovic, passionné de musique, Léonard lui offre un luth de son invention, bizarrement orné, en forme de crâne de cheval. Les deux hommes s’entretiennent surtout d’un projet auquel le duc tient beaucoup qui doit immortaliser la gloire des Sforza : un gigantesque cheval en bronze, plus grand que celui de Troie et qui sera la merveille de Milan. Léonard se met au travail durant 15 ans sur ce projet, il est nécessaire de fondre pour cela 100 tonnes de bronze, mais la guerre va mettre un terme à ce projet qui ne verra pas le jour. Les arbalétriers français détruisent le prototype en argile du cheval.

2) Quelques œuvres picturales : Le duc demanda à l’artiste de peindre la belle Cécilia Gallerani (1473-1536) dont il était épris. Ludovic souhaitait immortaliser son amour pour Cécilia en passant la commande à Léonard de ce qui est La dame à l’hermine (1490). L’hermine est un animal de compagnie sur les genoux de la jeune femme. Livia, était le nom de l’hermine, avait un corps allongé d’environ 25 centimètres, ses oreilles étaient ourlées d’un liseré blanc, son museau effilé lui donnait une expression de finesse « d’esprit ». Léonard avait rencontré, adolescent dans la campagne toscane des furets, des belettes dans le même style mais plus petits et dont les couleurs étaient plutôt foncées. Livia avait été offerte par Ludovic qui chassait dans les hauteurs à plus de 1 000 mètres dans les massifs français. Les critiques d’art soulignent que l’hermine symbolise le duc lui-même dans les mains de sa maîtresse. Ce portrait exprime la passion de l’âme et les deux personnages ont une réelle vibration qui les rend vivants.

Un autre animal représenté dans son œuvre picturale est l’agneau dans le tableau : Sainte Anne, la Vierge, l’Enfant Jésus sans doute exécuté après 1499 et que Léonard n’a jamais vraiment terminé. Le tableau met en scène certains personnages du christianisme. Il s’agit de Marie assise sur les genoux de sa mère Anne et tendant les bras vers son fils Jésus qui, à ses pieds, chevauche un agneau.

3) Léonard végétarien et non vegan : « Ne fais pas de ton ventre un cimetière », dit Léonard à une époque où il pouvait passer pour extravagant parce que tout le monde mangeait de la viande. Il se sentait si proche des animaux qu’il ne pouvait les consommer. Il se régalait de fruits, de légumes, de céréales, de champignons, de pâtes avec une prédilection pour le minestrone. Mais Léonard n’était pas végétalien car il mangeait du fromage, des œufs, du miel. De plus, tous les légumes qu’il a ingérés ont été cultivés en utilisant des intrants animaux (fumier) pour la fertilité du sol. Ses pinceaux étaient des produits animaux fabriqués à partir de poils de zibeline ou de porc. Il a également dessiné sur du vélin, qui est la peau des veaux, des chevreaux et d’agneaux. Le sépia, un pigment brun rougeâtre profond, provient du sac d’encre de la seiche. La simple peinture tempera est faite avec des œufs.

4) Sa personnalité originale :

On raconte qu’il se promenait bien souvent sur les marchés et qu’il achetait des oiseaux en cage pour le seul plaisir de leur ouvrir la porte et les voir s’envoler.

On l’a décrit comme un grand homme de plus d’un mètre 90, élancé, élégant, raffiné, avec des boucles blondes, un regard vert plutôt mélancolique, une tunique courte de drap noir gansée de velours sur laquelle il jetait son beau manteau rouge.

Il était pétri de bonté, de mansuétude et de douceur, c’était un ange incarné, autodidacte, il s’est initié au latin à 40 ans, mais il est le génie des génies, peintre, architecte, sculpteur, ingénieur, botaniste, géologue, mathématicien, metteur en scène, musicien, danseur, en fait le beau sage des sages de la Renaissance.

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