28 août 2024

L’art de l’âge de pierre

Par Jill-Manon Bordellay

L’âge de pierre désigne en grande partie toutes les œuvres créées au cours des trois périodes – paléolithique, mésolithique, néolithique – qui s’étendent de 2 500 000 à 2000 avant notre ère.

Il est également souvent appelé « art préhistorique ». La préhistoire débute avec l’apparition des premiers outils en pierre.

L’art ancien révèle les premières formes d’expression artistique préhistorique notamment les « cupules » qui représentent l’une des formes les plus anciennes et les plus répandues de l’art préhistorique.

Une cupule est une dépression en forme de bol creusée dans la surface rocheuse. On trouve la cupule en groupes dont le nombre varie d’une demi-douzaine à plusieures centaines.

L’Homo sapiens sapiens qui survit à Néandertal, va être le premier à avoir une « activité artistique ». Il y a 35 000 ans, en Europe, il dessine des signes sur des parois des grottes et réalise les premières figures, il représente surtout les animaux dans son environnement.

Il y a 27 000 ans, il sculpte des statuettes féminines aux formes opulentes qu’on appelle des « Vénus» symboles de fertilité – ces Vénus du Paléolithique sont les balbutiements de la représentation des femmes dans l’art –,  mais également il reproduit  les animaux de son environnement comme l’auroch, les chevaux, l’ours.

Environ 200 Vénus ont été découvertes à des endroits différents d’Europe . Elles ont été sculptées dans de la pierre, dans des os ou dans l’argile. Toutes sont minuscules et mesurent de 5 à 25 centimètres. Ce format réduit, permettait sans doute aux peuples nomades de les transporter de lieu en lieu.

Comme la société préhistorique était déjà suffisamment avancée pour adopter des rituels et des cérémonies de type quasi religieux, certaines grottes ont été réservées comme galerie d’art préhistorique où les artistes ont commencé à créer des séries de peintures animales, des scènes de chasse et d’autres images graphiques, des illustrations de la vie préhistorique, ainsi que des pictogrammes symboliques et des motifs d’art abstrait.

Parmi les plus grands exemples d’art rupestre paléolithique, on peut citer les chevaux tachetés de Pech-Merle (vers 25 000 av J-C) au charbon de bois et à l’ocre sur du calcaire, la salle des taureaux dans la grotte de Lascaux qui contient les plus grandes représentations connues de bisons, et les peintures rupestres polychromes d’Altamira en Cantabrie, près de Santander en Espagne, que les paléontologues ont appelées « la chapelle Sixtine de l’art préhistorique. »

Dans cette grotte, l’animal le plus représenté est le bison des steppes. La composition en compte 16, variant par leurs dimensions, leurs postures et leurs techniques de réalisation. Ils sont accompagnés de chevaux, de cervidés, de deux sangliers. Le bison recroquevillé est l’une des peintures les plus expressives et les plus admirées de toute la composition.

Au cours du paléolithique supérieur,  en effet, l’art de l’âge de pierre commence à s’épanouir grâce aux figurines de Vénus et à l’art rupestre de Chauvet, Pech Merle,  Cosquer, Lascaux et Altamira.

Contrairement à ce que l’on croit souvent, les peuples du Paléolithique possédaient une culture très développée. Des découvertes datant d’environ 40 000 ans dans le Jura Souabe montrent que nos ancêtres étaient capables de créer des figures. Dans cette région de l’Allemagne, une figurine animale sans tête de 6 centimètres de haut, en ivoire, a été déterrée.

Elle a été créée vers la fin du Paléolithique, il y a environ 40 000 ans. Les chercheurs sont convaincus qu’il s’agit d’une loutre. Cette découverte fait sensation car elle témoigne d’une étape décisive dans le développement humain : même à l’époque, les gens étaient apparemment capables de réaliser des figures.

Ce n’est cependant pas la première découverte dans le Jura souabe. Les grottes de la « basse montagne » font l’objet de fouilles archéologiques depuis le XIXe siècle. Les archéologues ont trouvé  plusieurs autres figures d’animaux, un homme-lion, un oiseau aquatique et une tête de cheval. Âgées d’environ 30 000 ans, elles sont légèrement plus jeunes que la loutre. En 2008, les archéologues ont découvert  l’un des instruments de musique les plus anciens de l’humanité, une flûte faite d’os d’oiseaux, dans une grotte.

Contrairement à ce que l’on croit souvent, ces artistes de l’âge de pierre  n’étaient pas primitifs, mais possédaient de l’art, de la musique et de la spiritualité. Aujourd’hui, il n’est plus possible de savoir exactement ce que signifiait la petite loutre.  Cependant, il est devenu clair qu’à l’époque les gens étaient beaucoup plus préoccupés par les animaux aquatiques qu’on ne le pensait auparavant.

Finalement, il n’y a pas d’évolution de l’art du plus simple vers le plus compliqué. Comme l’exprime le préhistorien Michel Lorblanchet : « Cette idée de progrès dans l’art voudrait dire que les formes anciennes sont inférieures et que l’art moderne est supérieur.  Je ne vois pas de supériorité, mais simplement une diversité. »

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