Le Corps diplomatique à Vichy (1940-1944)
« (Durant la guerre),
les pays étrangers tenaient à envoyer en France
leurs meilleurs éléments.
Et durant cette période,
Vichy était recherché comme poste d’observation. »
Entretien avec Maurice Sarazin, auteur de Le Corps diplomatique à Vichy (1940-1944)
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul).
Pour quelles raisons écrire un livre sur le Corps diplomatique à Vichy de 1940 à 1944 ?
Les relations entretenues entre le gouvernement de l’État français et les pays étrangers sont mal connues du public ; ce sujet n’a pas fait l’objet d’un travail d’ensemble.
Il existe seulement des ouvrages qui portent sur les relations de certains pays avec la France à cette époque, ou sur certains de leurs aspects.
Les médias publient des informations souvent insuffisantes, approximatives, parfois des contre-vérités ; la nécessité d’avoir une vue d’ensemble du sujet se faisait sentir.
Comment se présentait la situation ?
Le Corps diplomatique présent à Paris en juin 1940 suivit le gouvernement dans son repli jusqu’à Bordeaux, puis Clermont-Ferrand, enfin Vichy : il resta dans la capitale provisoire, reconnaissant ainsi la légitimité du nouveau régime.
Il y eut une absence notable : celle de l’ambassadeur de Grande-Bretagne qui s’était embarqué le 23 juin pour regagner son pays, suivi par le représentant de l’Union de l’Afrique du Sud.
Certains pays : la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Norvège ne purent rester à Vichy, du fait de l’opposition allemande.
On peut dire que, sauf de rares exceptions, le Corps diplomatique s’était massivement transporté à Vichy. Au début, il occupa une place importante dans la ville.
Certaines nations disparues récemment de la carte eurent cependant des représentants officieux à Vichy.
Comment la situation évolua-t-elle?
À mesure que l’Allemagne perdait du terrain, le nombre de missions diplomatiques s’amenuisa. À la fin, il n’en restait plus qu’une douzaine : les pays neutres et les pays « alliés » de l’Allemagne.
Cependant, jusqu’en août 1944, le Corps diplomatique tint son rang, sous la direction avisée de son doyen, l’envoyé du Saint-Siège, l’archevêque Valerio Valeri.
Le ministre de Suisse, Walter Stucki, lors de la vacance du Pouvoir, dans la dernière semaine, réussit à s’imposer : aux autorités restées en place, aux maquisards, aux chefs de l’armée allemande en retraite. Il assura ainsi une transmission aussi paisible que possible des Pouvoirs, ce dont les Vichyssois lui furent très reconnaissants.
Quelle était la composition du Corps diplomatique ?
Les pays étrangers tenaient à envoyer en France leurs meilleurs éléments. Et durant cette période, Vichy était recherché comme poste d’observation.
L’URSS y nomma le professeur Bogomolov, qui serait bien resté plus longtemps si l’amiral Darlan ne l’avait prié de repartir après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, en juin1941.
Le président Roosevelt y envoya son ami l’amiral Leahy et l’ambassade se maintint jusqu’en novembre 1942.
Ce personnel diplomatique était francophile ou anglophile, certains chefs de mission de grands amis de la France. Ils ne se mêlèrent évidemment pas de la politique intérieure française, mais adoptèrent une attitude compréhensive et amicale. Et ce fut un îlot de liberté à Vichy.
La plupart des ministres ou ambassadeurs avaient occupé ou occupèrent des postes importants dans leurs pays. Plusieurs étaient d’éminents intellectuels.
En quelques mots, pourquoi lire ce livre ?
Il ne faut pas le considérer comme une histoire diplomatique de la période – très vaste sujet – mais comme une introduction à cette histoire, un aide-mémoire facile à lire, car à orientation biographique et anecdotique. Il comprend 62 notices sur 62 pays – d’Afghanistan à Yougoslavie – dont les relations diplomatiques avec la France de Vichy, mais aussi avec le mouvement gaulliste, sont décrites. C’est aussi un témoignage sur une époque où la France jouissait dans le monde –particulièrement en Amérique latine et au Moyen-Orient – d’une considération toute particulière.
Le Corps diplomatique à Vichy (1940-1944), de Maurice Sarazin, 450 pages, 37 euros, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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