Il est entendu que la vilaine Catherine de Médicis fut le grand fauteur de troubles des guerres de Religion, auxquelles le bon roi Henri IV a mis fin. Voilà qui demande à être vu de plus près.
La Saint-Barthélemy (1572), qui dégénéra en massacre malgré les objurgations de la famille royale, avait un but : décapiter la faction armée des protestants. Massacre malheureux, tout comme l’échauffourée de Wassy, dont le duc de Guise se montra désolé, mais qui ne doit pas éclipser les innombrables massacres et profanations dont les huguenots se sont rendus coupables, dans des scènes qui préfigurent celles de la révolution de 1789, ni la figure sanguinaire du sinistre baron des Adrets.
Quoi qu’il en soit, les huguenots perdirent en effet leurs chefs, et leurs effectifs fondirent. Quant à Henri de Navarre, il échappa au massacre parce qu’il fut protégé par la famille royale. Mais aussi parce qu’il était redevenu catholique, tout simplement pour épouser Marguerite, sœur du roi. Les guerres de Religion étaient terminées. La paix, mais aussi la tolérance, régnait grâce à la reine mère.
Jusqu’au jour de l’an 1576 où le roi de Navarre s’échappa de la cour, abjura de nouveau et fonda l’Union calviniste, organisation militaire à laquelle la fondation de la Ligue catholique ne fut qu’une riposte. Par la faute d’Henri de Navarre, les victimes de la Saint-Barthélemy moururent pour rien.
La reine mère avait toujours cherché à éviter que le roi ne fût l’otage d’un parti. Toutefois, après la constitution de l’Union calviniste, Henri III se proclama chef de la Ligue, et fit bientôt assassiner le duc de Guise. La situation était critique, car depuis la mort du duc d’Alençon il était clair que le roi de Navarre allait lui succéder. Mais il était protestant.
Néanmoins, Henri III, chef théorique de la Ligue, et le futur Henri IV, chef effectif de l’Union calviniste, unirent leurs forces pour assiéger Paris, tenu par le comité des seize. Situation paradoxale à laquelle Jacques Clément mit fin en assassinant Henri III. Aussitôt, l’armée reconnut Henri IV comme roi. L’armée, mais non Paris, que l’arrivée d’une armée espagnole sauva. Le roi, dont les troupes (catholiques comme protestantes) se débandaient, se replia en Normandie, d’où il pouvait recevoir les secours anglais et où il remporta les victoires d’Arques (1589) et d’Ivry (1590)… sans pour autant rallier tout le monde à son panache blanc !
Trois ans plus tard, à la mort du cardinal de Bourbon, roi fantoche de la Ligue, les états généraux se réunirent (1593). Au nom de la légitimité dynastique, ils eurent la sagesse d’écarter la candidature au trône d’Isabelle d’Espagne. Celle-ci était la fille de Philippe II et d’Isabelle de Valois, elle-même sœur d’Henri III. Tout le monde, en fait, avait fait son devoir. Restait à Henri IV de voir où était le sien : adopter la religion de son peuple. Ce n’était pas une simple question de conscience car le roi était sacré et, depuis le concordat de Bologne (1516), c’est lui qui nommait les évêques et les abbés. L’avènement d’un protestant aurait donc été – et était en fait déjà – la cause de troubles sans fin.
Henri IV abjura donc (de nouveau) à Saint-Denis en 1593, put entrer en triomphe dans Paris et fut sacré à Chartres (1594). Ce n’était pas trop tôt.
Les chroniques de Pierre de Laubier sur l’« Abominable histoire de France » sont diffusées chaque semaine dans l’émission « Synthèse » sur Radio Libertés.
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Actuellement professeur d’histoire dans des collèges libres, Pierre de Laubier est l’auteur de "L’Aristoloche", journal instructif et satirique paraissant quand il veut, et il rédige les blogues Chronique de l’école privée… de liberté et "L’Abominable histoire de France", ce dernier tiré de ses chroniques radiophoniques sur "Radio Libertés" où il est un chroniqueur de l’émission "Synthèse", animée par Roland Hélie et Philippe Randa.