20 mars 2024

Aux sources du Front national (1968-1974)

Par Fabrice Dutilleul

Entretien avec Gilbert Cottinet, auteur du livre Aux sources du Front national (1968-1974) (Éditions Déterna)

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

Gilbert Cottinet.

Pourquoi un livre sur les sources du FN ? N’est-ce pas un thème déjà souvent traité ?

Non, parce qu’en fait j’ai voulu parler de mon parcours personnel de quatre années qui, à partir de 1968, m’a amené jusqu’au FN. Ce sont donc mes propres sources autant que celles du FN qui ont fini par se rejoindre comme une évidence fin 1972 lorsque je rencontrais Jean-Marie Le Pen.

Un parcours, dites-vous ?

Exactement. En 1968 comme beaucoup de jeunes hommes de 21 ans, j’étais sûr d’être socialiste et j’ai voté Michel Rocard. Je raconte mon enfance, ma famille, mon éducation, mon service militaire, les gens que j’ai rencontrés et qui m’ont aidé à me révéler à moi-même. Tout au long de cette période, j’étais baigné dans des actualités politiques majeures : guerre d’Indochine, guerre des six jours, puis guerre d’Algérie, le tout sous la houlette oppressante d’un général De Gaulle qui échappait à toutes les tentatives d’assassinat. Puis ce fut le putsch des généraux d’avril 1961, les élections présidentielles de 1965, mai 1968, puis, puis, tant de choses ! Le fait politique m’intéressait.

Mais il m’aura fallu vivre en Guadeloupe pendant deux ans avant d’aller en Algérie pour savoir qui j’étais en réalité et surtout pourquoi. Ce livre est donc un parcours initiatique, à la recherche de ma propre identité idéologique.

Du socialisme vers le nationalisme ?

C’est tout à fait çà. Pendant ces quatre années, j’ai appris ce que sont, philosophiquement, la gauche et la droite. J’ai compris les ressorts du racisme antiblanc, pourquoi les métropolitains sont rejetés en Guadeloupe et acceptés en Martinique. J’ai appris et analysé les différents modes de colonisation et leurs effets respectifs. J’ai vu en Algérie les résultats des trahisons gaulliennes, et rêvé avec les Algériens de ce qu’aurait pu être leur pays avec la France et surtout sans De Gaulle. J’ai compris ce que sont le nationalisme et l’honneur de la patrie. J’ai compris aussi quelles en sont les contraintes. C’est ainsi que je suis revenu différent de ces deux voyages après avoir touché du doigt les réalités du monde, si différentes des certitudes fumeuses professées dans les officines socialistes des salons parisiens.

Et comment êtes-vous arrivé jusqu’à Jean-Marie Le Pen ?

Revenu en France, j’ai cherché un homme politique qui correspondait par son discours à ce que je ressentais profondément. Il n’existait aucun parti de droite. Le simple mot de droite était honni. Il n’y avait que le gaullisme. Et le gaullisme, pour moi, non merci ! Alors j’ai cherché, lu, assisté à des conférences, dévoré les articles de François Brigneau et les écrits d’Alain de Benoist jusqu’à ce qu’un jour je tombe à la télévision sur la première interview de Jean-Marie Le Pen, fin 1972, à l’occasion d’élections législatives prévues en mars 1973. C’est ainsi qu’il est entré dans ma vie en affirmant qu’il voulait rééquilibrer un corps électoral hémiplégique en relevant le défi de l’existence d’une droite sociale, populaire et nationale. J’ai alors décidé d’adhérer au Front National, parti récemment créé dans des circonstances plutôt chaotiques. J’ai assisté et participé à sa naissance, apportant la fougue de mes toutes nouvelles sources, aux forces naissantes de celles du FN. Les deux sources s’étaient rejointes.

Jean-Marie le Pen aura été pour moi un chef politique charismatique et visionnaire. Je resterai auprès de lui trente années durant.

 Aux sources du Front national (1968-1974), Gilbert Cottinet, Éditions Déterna, préface de Jean-Claude Rolinat, 296 pages, 35 euros. Pour commander ce livre cliquez ici.

Aux sources du Front national (1968-1974), Gilbert Cottinet, Éditions Déterna, préface de Jean-Claude Rolinat, 296 pages, 35 euros.

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