L’Italie, par la voix du Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, a proposé le 28 juillet des négociations directes entre Londres et Rome. Pourquoi ? Parce que l’Union européenne est en train de chercher à « arnaquer » les Britanniques en empêchant le Brexit pour lequel les citoyens ont voté. C’est pourquoi, dans une interview avec le Times, le charismatique leader de la Ligue enjoint Theresa May de durcir ses positions dans les négociations avec l’UE. Et si l’UE ne veut pas négocier un vrai Brexit, alors Salvini conseille au Premier ministre britannique de se préparer à une sortie sans accord « car il y a des principes » sur lesquels « on ne doit pas reculer ». Matteo Salvini en veut à l’UE de chercher à punir le Royaume-Uni d’avoir voté en faveur du Brexit, et il prévient que « il n’y a ni objectivité ni bonne foi du côté européen. »
Pour le moment, les 27 négocient en tant que bloc et soutiennent officiellement les positions du négociateur de la Commission, le Français Michel Barnier. Celui-ci n’a pas bougé d’un iota depuis le début des négociations : pour avoir accès au marché unique, le Royaume-Uni doit accepter toutes les règles de l’UE, y compris en matière de liberté de mouvement des personnes, et se soumettre à la juridiction de la Cour de justice de l’UE. La France est un des pays qui soutiennent le plus ouvertement cette position inflexible.
L’Italie n’est toutefois pas la seule à protester à haute voix, et l’unité des 27 dans les négociations, ou plutôt dans la non négociation, avec le Royaume-Uni pourrait bientôt être compromise. Il faut dire que si l’UE en tant que bloc est le premier partenaire commercial du Royaume-Uni, ce sont les 27 qui ont un excédent commercial avec les Britanniques. En 2016, les exportations britanniques vers l’UE valaient 236 milliards de livres sterling contre 318 milliards pour les importations. L’Allemagne à elle seule compte pour près de 15% des importations britanniques. Certains secteurs commencent à s’inquiéter de l’éventualité d’un Brexit sans accord : les producteurs de tulipes hollandais, les constructeurs automobiles, le secteur financier, etc. Tous ces acteurs craignent que l’érection de nouvelles barrières douanières pour punir les Britanniques de leur choix et dissuader les futurs candidats potentiels à la sortie de l’UE nuise sérieusement aux entreprises européennes et pas seulement britanniques.
Juste avant le Conseil européen des 28 et 29 juin, le ministre des Affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto, avait lui aussi protesté contre les efforts de Bruxelles pour punir les Britanniques et avait prévenu des conséquences économiques graves pour l’UE si un accord commercial n’était pas conclu avec le Royaume-Uni avant qu’il quitte le bloc. Szijjarto a en outre reproché à l’UE de mettre en danger la sécurité de ses citoyens en menaçant de ne plus donner au Royaume-Uni accès à des instruments comme le mandat d’arrêt européen et la base de données de l’ADN des criminels. Le problème, a expliqué le ministre hongrois, ce sont les gens à Bruxelles « qui perçoivent la décision sur le Brexit comme une insulte personnelle parce qu’ils n’auraient jamais cru que les Britanniques oseraient décider de quitter l’UE. »
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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