Par Francis Bergeron
Une escalade militaire dont on n’ose imaginer la conclusion
Américains et Russes continuent de jouer avec le feu. L’Oncle Sam livre à l’Ukraine des armes dernière génération. Le Kremlin dénonce le risque d’une confrontation militaire imminente entre les deux pays. En parallèle, les chars russes poursuivent leur avancée. La paix ne paraît plus une option.
Les Etats-Unis viennent d’annoncer la livraison aux troupes ukrainiennes de lance-roquettes très perfectionnés, très puissants, et d’une redoutable précision. Voilà qui pourrait bloquer la progression des chars russes. Les troupes de Poutine accentuent pour leur part la pression par des bombardements d’artillerie dans les régions sud et est de l’Ukraine. L’escalade semble s’accentuer.
C’est le moment de relire les ouvrages sur le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les revendications allemandes sur les régions germanophones du Tyrol ou de Bohème… sans parler de l’Alsace-Moselle ! Kontre Kulture réédite par exemple un ouvrage de géopolitique écrit par Hitler en 1928. Sans aller jusqu’à comparer Poutine et Hitler, il est certain que des similitudes existent, et peuvent conduire à se poser la question : « Mourir pour le Donbass ? »
Ne craignant pas de mettre de l’huile sur le feu, le gouvernement Biden a confirmé qu’il était donc sur le point de fournir « des systèmes de missile plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clés ». Ces livraisons se situent dans le cadre de l’engagement américain de livrer pour 700 millions de dollars de matériel militaire à l’Ukraine. Ces lance-roquettes de dernière génération seront fixés sur des engins blindés. Ils auront une portée de 80 kilomètres. En principe, ils ne sont donc pas adaptés pour atteindre des objectifs en territoire russe, ils sont censés paralyser les colonnes de chars ennemis tentant de s’infiltrer et de progresser en Ukraine. L’administration Biden veut éviter que les Etats-Unis soient reconnus comme cobelligérants au côté de l’Ukraine, car pour le coup cela pourrait embraser la planète tout entière.
Néanmoins Zelensky trouve insuffisantes ces livraisons, et surtout trop tardives ; il réclame davantage d’armes, davantage d’implication américaine. L’intérêt à court terme de l’Ukraine est évidemment de pousser vers cette cobelligérance.
Mais aucun traité ne lie l’Ukraine et les États-Unis, et l’ONU n’a pas été sollicitée pour parrainer ces livraisons d’armes et la formation des troupes ukrainiennes à leur maniement. Les États-Unis n’ont aucun mandat international leur donnant mission de protéger l’intégrité territoriale de l’Ukraine ; ils n’agissent pas en « casques bleus ». Le risque est élevé d’un emballement généralisé, d’autant qu’une crise économique de grande ampleur menace l’Europe. Or les guerres mondiales se sont toujours produites dans un contexte de crise économique grave.
« Combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien »
Moscou n’a d’ailleurs pas manqué de critiquer le risque d’une confrontation directe entre la Russie et l’Amérique, considérant que Biden avait « jeté de l’huile sur le feu ». « La ligne des États-Unis est de combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien », a ajouté le porte-parole de la présidence russe. Il est certain que cette livraison d’armes poussera les autorités ukrainiennes à repousser tout compromis, toute recherche d’une solution susceptible de sauver la face des deux camps et de rétablir la paix. Or, l’éventualité d’une confrontation armée entre les deux superpuissances est d’ailleurs de plus en plus régulièrement évoquée.
Et l’OTAN dans tout cela ? Jack Matlock, qui fut ambassadeur américain à Moscou au moment de la chute du mur de Berlin et de l’effondrement de l’empire soviétique, considère que « l’expansion de l’OTAN a été la plus profonde gaffe stratégique depuis la fin de la guerre froide ». L’OTAN était censée protéger les pays qui la composent. Il est tout de même paradoxal que le risque d’une guerre généralisée nous arrive par ce biais-là.
Publié dans les colonnes du quotidien Présent.
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