Le candidat libéral-libertaire à la présidence française assure qu’il prendra, une fois élu, des mesures à l’encontre de la Pologne. Selon lui, la Pologne enfreint “tous les principes de l’Union européenne”.
“Dans les trois mois qui suivront mon élection, il y aura une décision prise sur la Pologne. Je mets ma responsabilité sur la table sur ce sujet,” a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien jeudi 27 avril.
“On ne peut pas avoir un pays qui joue des écarts fiscaux sociaux au sein de l’Union européenne et qui est en infraction de tous les principes de l’Union”, justifie-t-il.
Mais pour le candidat qui fait face à Marine Le Pen lors du second tour des élections présidentielles françaises, la question porte également sur les “valeurs” de l’Union européenne.
“Je veux que sur le non-respect des droits et des valeurs de l’Union européenne, des sanctions soient prises”, dit-il.
“On ne peut pas avoir une Europe qui débatte de la décimale sur chacun des sujets budgétaires de chaque pays et qui, lorsque vous avez un pays membre de l’Union européenne qui se comporte comme la Pologne, ou la Hongrie, sur des sujets liés à l’université et au savoir, aux réfugiés, aux valeurs fondamentales, décide de ne rien faire.”
Selon son conseiller pour les affaires européennes, Clément Beaune, ce sujet tient à coeur au banquier de 39 ans, et ancien ministre du gouvernement socialiste.
“Il assume d’être pro-Européen mais on ne peut pas être européen sans faire respecter des principes fondamentaux”, a expliqué son conseiller à Reuters. “C’est aussi un signal de force et de crédibilité général vis-à-vis de la Russie, vis-à-vis des Etats-Unis et, en interne, vis-à-vis des Européens.”
Emmanuel Macron est favori pour l’élection présidentielle française qui se terminera le 7 mai.