29 avril 2021

Crise diplomatique entre la Russie et ses anciens satellites d’Europe centrale

Par article conseillé par EuroLibertés

Par  Olivier Bault.

Les expulsions de personnel diplomatique vont bon train entre la Russie et les pays de l’ex-bloc de l’Est depuis la mi-avril, quand l’administration Biden a décidé d’expulser des membres du personnel diplomatique russe en prétextant les supposées ingérences russes dans les élections américaines, les cyberattaques, les atteintes aux droits de l’homme et l’occupation de la Crimée. Cette décision américaine avait été suivie par la Pologne et avait entraîné en retour l’expulsion de membres des missions diplomatiques américaine et polonaise en Russie.
Mais, depuis le 17 avril, c’est entre la Tchéquie et la Russie que se développe une crise diplomatique majeure. Ce jour-là, le Premier ministre tchèque Andrej Babis annonçait que le contre-renseignement tchèque soupçonnait très fortement les services spéciaux russes d’être à l’origine de deux explosions dans un dépôt de munitions à Vrbetice, près de la frontière avec la Slovaquie, en 2014. Les deux agents du renseignement militaire russe (GRU) soupçonnés par les services tchèques d’être à l’origine des explosions, Alexander Petrov et Rouslan Bashirov, sont les mêmes qui auraient été ensuite impliqués dans l’empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille au Novitchok en 2018 au Royaume-Uni.

Sur la base du rapport de ses services, le gouvernement tchèque a donc décidé le 17 avril d’expulser 18 membres du personnel diplomatique russe accusés d’être des espions. En réponse, la Russie a expulsé 20 membres de l’ambassade tchèque en Russie, ce que Prague a estimé disproportionné, car cela laisse insuffisamment de monde à son ambassade en Russie pour pouvoir fonctionner normalement, tandis que l’ambassade russe en Tchéquie, au personnel très nombreux, comprenait toujours 27 diplomates et 67 employés techniques après les expulsions annoncées le 17 avril. Sous la pression de son parlement, le gouvernement tchèque a donc décidé de réduire encore le personnel diplomatique russe de manière à le ramener au même nombre que le personnel diplomatique tchèque en Russie. L’avantage de la situation, c’est que cela permet enfin de se débarrasser des espions russes qui constituaient, d’après les commentateurs tchèques, au moins la moitié du personnel de l’ambassade. Vue de Prague, la crise actuelle permettrait ainsi de résoudre enfin un problème sur lequel le contre-espionnage attirait l’attention depuis la chute du communisme.

Un des effets collatéraux de cette crise diplomatique, c’est l’annonce par le gouvernement de Babis que compagnie russe Rosatom serait exclue de l’appel d’offres pour l’extension de la centrale nucléaire de Dukovany, construite avec les technologies soviétiques. Seuls les Français, les Américains et les Sud-Coréens restent en lice, et la Russie a de son côté annoncé des sanctions économiques contre la Tchéquie.

Après avoir dans un premier temps soutenu le gouvernement Babis, le président tchèque Milos Zeman, réputé pro-russe, a néanmoins émis dimanche des doutes, affirmant que les rapports d’enquête sur les explosions de 2014 contenaient toujours deux versions possibles et demandant que soit plus clairement établie la version impliquant la Russie avant de poursuivre l’escalade.

Pendant ce temps, la Slovaquie, les pays Baltes et la Roumanie ont également expulsé des diplomates russes par solidarité avec la Tchéquie. Lundi, les chefs de gouvernement du V4 (Pologne, Tchéquie, Slovaquie et Hongrie) ont condamné les activités de subversion conduites par la Russie et exprimé leur soutien à Prague.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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