28 avril 2021

L’agression sexuelle ou arme de destruction électorale

Par Philippe Randa

On sent que ça les démange. C’est pour bientôt. Quoi ? Mais changer la devise de la République, bien sûr. En finir avec le poussiéreux « Liberté, Égalité, Fraternité » qui a fait son temps, tout son temps et qu’il est grand temps de moderniser par « Repentance, Discrimination positive et Délation », bien mieux adapté, selon eux, à l’époque actuelle.

La preuve par Zemmour, Éric, chroniqueur au (presque) million de téléspectateurs quotidiens sur CNews, chaîne d’information continue à égalité d’audience depuis avril avec la rivale BFTMV.

Lui ne fait guère dans la repentance (euphémisme), fustige toute discrimination surtout positive et n’est guère tendre envers les courants délationnistes, féministes, LGBTQ+tistes, et autres variants de la haine de « l’homme blanc de plus de 50 ans. »

Ses ennemis très nombreux se seraient sans doute contentés de l’habituel harcèlement judiciaire pour l’intimider, voire le faire taire, oui, mais voilà : on parle beaucoup et jusque dans des sondages flatteurs d’une candidature Zemmour à la prochaine élection présidentielle.

Il devenait donc urgent de changer de braquet et d’éteindre « l’incendie Zemmour » avant même qu’il ne se soit déclenché (sinon peut-être envisagé sérieusement par l’intéressé, ce qui ne semble guère effleurer les uns ou les autres).

D’où le tweet – l’arme de délation à la mode – de cette élue socialiste d’Aix-en-Provence accusant le gênant chroniqueur « d’agression sexuelle »… 17 ans après ! Enfin, non, 15 ans après ! Elle ne se rappelle plus très bien… Comme quoi, malgré « cet instant de (sa) vie dégoûtant, qui, chaque fois (qu’elle) y repense (et (elle) y repense…) (la) rend nauséeuse, de colère et de honte, parce que même en raisonnant, (elle) ne (peut se) dépouiller de cette honte ancestrale… » (ouf !), on peut avoir la mémoire qui flanche, ne plus se souvenir très bien, mais contrairement à la célèbre chanson interprétée par Jeanne Moreau, sauf du nom devenu très connu de son… agresseur !

Agression, donc ! Et quelle agression, ainsi décrite par son révélation tweetée : un baiser imposé en pleine Université d’été annuelle du Parti socialiste à La Rochelle, oui mais ! également assorti d’une injure d’une telle gravité qu’on ose à peine la faire connaître : « Cette robe te va très bien tu sais ? »

Certes, pour lui imposer ce baiser dont on ignore s’il fut sur la bouche ou sur la joue (peut-être les fesses, d’ailleurs : l’infortunée n’ayant pas localisé l’outrage, tout est possible, tout est concevable, un peu plus, un peu moins), il lui aurait « attrapé le cou »… au vu et au su, donc, d’une assistance indifférente ? Car, toujours selon ses propres révélations, la scène se serait déroulée à la fin d’un atelier animé par Jean-Luc Mélenchon : qui eût crû qu’un tel événement fut si excitant ?

Arrêtons-là le grotesque de cette affaire pour nous interroger sur le « pourquoi une telle affaire » et « pourquoi maintenant » ?

Pour étouffer dans l’œuf toute velléité présidentielle de l’intéressé ? Si telle est effectivement son ambition, gageons qu’il sait bien que ce ne sera ni le premier, ni le dernier et encore moins le plus redoutable des « coups bas » que tout candidat politique doit essuyer. Jean-Marie Le Pen, François Fillon, pour ne citer qu’eux, en savent quelque chose. On l’espère tout au moins.

Mais la question plus importante est plus sûrement : à qui profite le crime ?

À cette obscure élue qui atteint à cette occasion le fameux « quart d’heure de célébrité » auquel tout à chacun aspirerait selon Andy Warhol ? Grand dédain lui fasse…

À Xavier Bertrand ou tout autre candidat potentiel de ce qu’il reste de la « droite de gouvernement » comme on disait par le passé, pour ne pas voir ce qu’il reste encore de leur électorat avoir pour les yeux du chroniqueur-candidat les yeux de Chimène ?

À Marine Le Pen qui verrait dans la candidature d’Éric Zemmour un danger certain pour sa qualification au second tour ? Faudrait-il encore qu’elle ou ses proches aient les moyens, si l’idée leur en prenait, de fomenter une telle affaire. Tout au plus peut-elle en tirer un « bénéfice collatéral »…

À la gauche tellement divisée qu’elle est actuellement donnée « hors-jeu » pour 2022 et qui pourrait espérer se « refaire la cerise » pour de nouveau en chanter le temps ? Heureux les simples d’esprit car la piste des cirques leur est ouverte…

Alors, à qui ?

Peut-être finalement à Emmanuel Macron, à qui l’on ne prête bien volontiers d’autre obsession politique que sa réélection dans un deuxième Tour bis repetita de celui de 2017 face à Marine Le Pen. Sa victoire toutefois de mois en moins assurée aujourd’hui dans un tel cas de figure, le serait-elle encore moins face à un Éric Zemmour plus crédible que la « fille de… » et capable, lui, de faire sauter le plafond de verre assurant à l’actuelle locataire de l’Élysée une victoire par défaut ? C’est évidemment la plus crédible des hypothèses : en politique, on prête souvent davantage aux plus douteux qu’aux plus riches…

Mais quoiqu’il en soit, cette attaque par délation, aussi misérable soit-elle, contre Éric Zemmour, est révélatrice d’une perversion bien réelle de la politique : quelle place peut avoir les confrontations d’idées, de perspective, d’aspirations, les conceptions opposés, les propositions de ceux qui entendent faire don de leur personne à la France quand le débat public se résume ainsi à un concours de lancer de boules puantes ?

L’agression sexuelle contre son ennemi politique (ou ne peut plus parler d’adversaire), accusation où la présomption de culpabilité est imposée, est-elle en passe désormais de devenir l’alpha et l’oméga des confrontations électorales ?

Pour celle de 2022, cela semble bien parti…

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