Brèves d’Europe
Union européenne. En raison des problèmes d’approvisionnement en gaz russe, l’UE s’est fixé comme objectif un plan de réduction de 15 % de la demande européenne de gaz. Mais un grand nombre d’États, dont l’Espagne et la Hongrie, expriment des réserves.
La référence peu subtile au reproche formulé par l’Allemagne aux pays du sud de l’Europe pendant la crise de la dette de la zone euro traduit un esprit de revanche qui s’est emparé d’une bonne partie des États membres.
Allemagne. L’État fédéral allemand a bouclé le sauvetage du géant de l’énergie Uniper. Groupe de Düsseldorf, spécialisé dans les énergies fossiles, il était au bord de la faillite. Contrôlant plus de 60 % des importations de gaz, il subissait la baisse des livraisons de Gazprom.
Autriche. Vienne a décidé de raccorder son réservoir de gaz géant de Haidach au réseau énergétique autrichien. Une action jugée légitime puisque le réservoir, qui était jusqu’à présent utilisé par l’Allemagne, se trouve sur son territoire national. La guerre en Ukraine change la donne.
Hongrie. La Hongrie a dénoncé un accord « inapplicable » après une réunion à Bruxelles des ministres de l’énergie de l’Union européenne, qui se sont entendus pour réduire leur consommation de gaz de façon coordonnée après une nouvelle baisse des livraisons de gaz russe.
« C’est une proposition injustifiable, inutile, inapplicable et nuisible qui ignore complètement les intérêts nationaux », a déclaré à la presse le ministre des affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto.
Italie. Plus d’un millier de migrants ont débarqué ces derniers jours en Italie et des centaines d’autres patientent à bord de navires humanitaires, dans l’attente d’un port d’accueil, ont indiqué les ONG et les autorités italiennes. Et ce en pleine campagne électorale où les nationaux sont donnés gagnants.
Selon tous les sondages, Frères d’Italie, le parti dirigé par Giorgia Meloni et qualifié de fasciste par ses opposants est le premier parti du pays, recueillant entre 22 et 24 % des suffrages, suivi de près par le Parti démocrate, à environ 21 %.
Frères d’Italie est ainsi le parti dominant dans la coalition de droite, avec Forza Italia, qui réunit autour de 9 % d’intentions de vote, et la Ligue, à environ 13 %. Comme par hasard, ce sont les médias anglo-saxons qui sont les plus virulents à leur encontre.
Russie. Gazprom va réduire de moitié ses livraisons de gaz à l’UE via le gazoduc Nord Stream 1 en raison de la maintenance d’une turbine (le gazoduc sera utilisé à 20 % de ses capacités vs 40 % aujourd’hui)
Discours de Vladimir Poutine jeudi 7 juillet : « L’Occident impose un modèle de libéralisme totalitaire et la culture de l’effacement [cancel culture] au monde entier, mais c’est impossible. Mais la vérité et la réalité, c’est que les gens de la plupart des pays ne veulent pas d’une telle vie et d’un tel avenir.
[…] En effet, ils aspirent non pas à une souveraineté formelle, décorative, mais à une souveraineté réelle et significative. Et ils en ont simplement marre de s’agenouiller, de s’humilier devant ceux qui se considèrent comme exceptionnels. »
« Comprenant que leur politique est de plus en plus déconnectée de la réalité, du bon sens et de la vérité, les dirigeants des pays occidentaux ont commencé à utiliser des méthodes franchement despotiques dont la censure. »
La vaste tournée africaine du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov – plus de 13 000 kilomètres en cinq jours – sonne comme une offensive de charme. Face à un continent menacé par la plus « grave crise alimentaire » de cette décennie, selon l’ONU, la Russie tente de rassurer ses partenaires africains.
Ukraine. Un accord avait été trouvé entre Moscou, Kiev, Ankara et l’ONU prévoyant des couloirs sécurisés pour exporter les céréales ukrainiennes depuis les ports de la mer Noire, bloqués par la guerre depuis près de six mois. Mais les Russes ont tiré plusieurs missiles sur Odessa samedi, mettant à mal l’accord avant même son entrée en vigueur.
Il est clairement acquis que du matériel de guerre sophistiqué envoyé par les pays occidentaux a été revendu sur le « Dark net » par des militaires ukrainiens corrompus. C’est le cas du fameux canon français Caesar, des missiles Javelin, Stinger ou Milan qui sont désormais entre les mains des Russes.
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