Aberrations européennes
Au-delà des idéologies dominantes des élites européennes et des discours de leurs champions, M. Macron en tête, à la poursuite de son rêve de « chef de l’Europe » à déstructurer manière wokiste et immigrationniste, rien ne vaut les exemples concrets qui émaillent quotidiennement presque l’actualité européenne.
La Géorgie d’abord. Le succès électoral de fin octobre, par près de 54% des voix pour le Rêve géorgien, parti du premier ministre Irakli Kobakhidze, est évidemment contesté, notamment par la Présidente de la Géorgie, l’européiste anti-Poutine Salomé Zourabichvili. Une votation, où qu’elle soit, lorsqu’elle est contraire à l’idéologie de l’U.E. et de ses projets, est forcément contestable, fascisée et/ou accusée de fraudes massives. Ou les trois en même temps. C’est le cas de la Hongrie ; ce fut celle de la Pologne ; c’est maintenant celui de la Géorgie. Sans compter tous les efforts déployés pour écarter du pouvoir par tous les moyens les partis politiques dits « eurosceptiques », récemment encore en Moldavie où la victoire d’extrême justesse des européistes n’a, elle, jamais été bien sûr contestée. La démocratie européenne bruxelloise est décidément très sélective.
Et Bruxelles va plus loin. La constitution géorgienne prévoit l’adhésion de la Géorgie à l’U.E. et à l’OTAN. Mais comme le gouvernement géorgien a pris des mesures de restriction contre les LGBT et fait voter une loi contre les « influences étrangères », à l’imitation d’une loi russe, Bruxelles a gelé les discussions sur l’adhésion de la Géorgie à l’U.E. Juste pour la punir et maintenant pour avoir mal voté. Mais cette punition en est-elle vraiment une lorsque des membres éminents du Rêve géorgien multiplient les attaques contre l’Europe.
L’Allemagne ensuite. La reprise de contact téléphonique d’Olaf Scholz avec Vladimir Poutine a scandalisé une partie de l’Europe et indigné l’icône Zelinsky. Parler au diable est impensable. D’autant que la situation d’Olaf Scholz, en crise politique ouverte avec l’annonce de nouvelles élections législatives en Allemagne le 23 février prochain, le rend suspect de manœuvre politique à usage interne. Tout ça pourquoi ? Pour dire à Poutine, parait-il, qu’il fallait faire une « paix juste », banalité affligeante et sans signification réelle, et pour s’entendre dire par Poutine, en substance, qu’une « paix juste » passait par l’annexion des territoires repris en 2022 par la Russie (Crimée et Donbass).
Mais ce qui retient l’attention c’est que le chef du gouvernement polonais Donald Tusk s’est félicité qu’Olaf Scholz ait dit à V. Poutine que « rien sur l’Ukraine » ne se ferait « sans l’Ukraine », histoire de cajoler l’ange blanc Volodymyr Zelinsky. Le problème c’est qu’en même temps l’entourage de Donald Trump parle d’un règlement de l’affaire d’Ukraine sans Volodymyr Zelinsky ou en le contraignant à négocier, ce qui revient au même. Olaf Scholz s’est-il vraiment synchronisé avec le président élu des USA ou affirme-t-il son indépendance vis-à-vis des USA ? Difficile à croire. D’autant que la Russie dès le lendemain de l’appel pacificateur de Scholz, a lancé une attaque massive contre des installations importantes en Ukraine. Réponse du berger à la bergère. Enfin, le chancelier Scholz, qui a inlassablement refusé de fournir à Kiev des missiles à longue portée Taurus réclamés par Kiev pour mieux se défendre, vient d’être désavoué par Emmanuel Macron qui, avec Biden, se dit disposé à fournir à l’Ukraine des missiles à longue portée ! Mais Trump lui n’est pas d’accord… La boussole européenne continue de s’affoler dans l’approximation et les déclarations intempestives et contradictoires au jour le jour des membres de l’U.E.
Un seul point est positif : on sait à l’avance ce qui va être dit et fait sur tous les sujets, sans même avoir à écouter les dirigeants bruxellois et leurs affidés.
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