« SOS Méditerranée » et son navire « Arche des migrants ».
par Anne Lauwaert.
Un groupe de migrants, soutenu par des No Border, a pu rejoindre Menton vendredi soir. Si pratiquement tous ont été remis à l’Italie, cet épisode illustre la situation chaotique qui règne à ce point de passage.
Avant hier, TV5 passait un reportage larmoyant pour présenter l’association « SOS Méditerranée » et son navire Acquarius « arche des migrants ».
De quoi s’agit-il ? Simple : ce bateau sillonne la Méditerranée entre l’Italie et la côte Africaine pour aller récupérer les chercheurs de vie meilleure sur leurs embarcations de fortune et les déposer sur les côtes italiennes.
Et alors ? Eh bien, alors à Vintimille à la frontière italo-française et à Come à la frontière italo-suisse il y a un amas dramatique de chercheurs de vie meilleure qui veulent quitter l’Italie de gré ou de force pour aller où bon leur semble en Europe. En réalité ils veulent aller où ils croient qu’ils vont trouver une vie meilleure.
Quelle vie meilleure ? Honnêtement, que peuvent espérer ces gens ? Ils ne parlent pas les langues, n’ont ni formations, ni diplômes, ne savent rien des us et coutumes européens et, très rapidement, ils vont se rendre compte que le pays de cocagne qu’on leur a fait miroiter n’existe pas. Ils ont beau réclamer parce qu’il n’y a pas de wifi pour les tablettes qu’on leur a offertes, ni de gastronomie africaine au menu de la soupe populaire, ça ne change rien à leur déception et, au contraire, ne fait qu’augmenter la colère des autochtones qui eux, sont au chômage.
Mais enfin, personne ne comprend-il donc que c’est une situation qui va droit à la conflagration ?
Bien sûr, la situation dans les bidonvilles de Vintimille, Come ou Calais est tragique mais à qui la faute ?
Ah ! les coupables ce sont les passeurs qui ont promis monts et merveilles à des jeunes assez naïfs pour croire qu’en Europe le lait et le miel coulent des cornes d’abondance…
Les passeurs font un business rentable ? Mais que dire des « humanitaires » ?
Voici donc notre association « SOS Méditerranée ». Qui les finance ? Qui paye le bateau Acquarius ? Et les petites barques rapides dans lesquelles des James Bond filent à la rencontre des désespérés pour leur crier « Vous allez bien ? Allez courage ! on va venir vous sauver, nous avons une mission plus urgente autre part, mais ne vous en faites pas on va vous sauver … » et zou… ils filent vers une mission plus importante…
Combien d’humanitaires se trouvent sur ce bateau ? Qui les paye ? Vivent-ils uniquement des dons des sympathisants ? 11 000 euros par jour ? Ils sont au moins 4 dans leur équipage : Mme Sophie Rahal, Mr Patrick Bar le photographe et les deux James Bond sur leur hors-bord, d’autres ?… Mais il faut aussi payer le bateau et son combustible et sans doute aussi des permis et le matériel qu’ils donnent à leurs sauvés des eaux. N’y a-t-il pas un journaliste qui a envie d’enquêter sur les dessous de cette affaire ?
C’est quoi tout ça ? Et ils ne sont pas les seuls, il y a d’autres bateaux qui, eux aussi, font le même boulot.
J’ai fait partie du secours en montagne, je comprends fort bien le côté enthousiasmant du secours en mer, mais les secourus en montagne, on les rendait à leur famille tandis que ces secourus en mer, on les jette dans le chaos. Souvent ils ne savent même pas où ils sont, ni où ils veulent aller.
Ce soi-disant secours en mer, à quoi sert-il ? À transporter des personnes d’Afrique en Europe, à les déposer sur la côte d’Europe. Pour quelle raison ?
Qui sont les passeurs ? Sur le continent africain, les gens qui aguichent les naïfs, ce ne sont pas des passeurs, ce sont des recruteurs. Les « passeurs », ce sont « ceux qui font passer » les naïfs de la côte africaine à la côte européenne…
Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, les humanitaires sont-ils des passeurs à l’insu de leur plein gré ?
C’est quand même une drôle d’histoire !
Quand on a fait exactement la même chose de l’Afrique en Amérique on a appelé cela « la traite des nègres » mais aujourd’hui on appelle ça « ne pas laisser des gens mourir en mer sans agir »… C’est dingue.
Avec la « traite des nègres », on a transporté des Africains en Amérique pour les obliger à travailler et on a appelé ça l’esclavage.
Avec le sauvetage des candidats à la noyade, ce sont des Africains qui, eux, veulent venir volontairement trouver du travail (qui n’existe pas) en Europe. On va appeler ça comment ? Cette nouvelle forme de déportation est-elle une nouvelle forme d’esclavage ? Esclavage auto-imposé librement consenti ? Qui se trouve derrière ce business ? Hallucinant.
Mais c’est pas tout ! Quand des Africains au fin fond de leur sub-Sahara voient cette émission de TV5 que pensent-ils ? Ils pensent qu’il sont attendus par des bateaux qui vont les passer du continent noir à celui du meilleur des mondes.
Répandre via satellite des illusions aussi cruelles, n’est-ce pas pervers ?
Pour quelles raisons les TV5 et autres diffusent-ils de tels reportages au lieu, au contraire, de marteler des avertissements pour informer ces malheureux des drames et des misères qui les attendent à Vintimille, Come ou Calais ? Sans exclure le danger qu’un beau matin les autochtones ne se révoltent et n’organisent la chasse aux gens de couleur ? Mais c’est horrible !
Quand le matin je lis ce que j’ai lu hier matin et vu avant hier soir, j’ai la chair de poule.
Oui, oui les attentats ! Encore l’autre jour, deux policiers massacrés à la machette à Charleroi, on focalise sur ça, mais tant qu’on focalise sur ça, on ne focalise pas sur cette nouvelle « traite des nègres » que nous avons là, sous nos yeux, sans réagir ! Bien au contraire, au lieu de faire stopper les acteurs de ce trafic, nous les encensons. Bientôt candidats au prix Nobel ? Ahurissant !
Article paru également sur Riposte Laïque.
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