26 juin 2016

Le porte avion américain de sa majesté prend le large

Par Jean-Claude Rolinat

 

Le Royaume uni va-t-il devenir le 51e État des États-Unis avec le Canada –  la colonie de son ancienne colonie en quelque sorte –, chipant ce statut sous le nez de Porto Rico ? Membre de l’Union Européenne, il l’était, avec des privilèges par rapport à ses petits copains de classe, il part. David Cameron a perdu de justesse un pari fou. Mais l’unité du Royaume est-elle préservée ? Il sera en effet facile pour l’Écosse, compte tenu de ses larges prérogatives, de prendre prétexte du départ de l’Angleterre de l’UE pour quitter le giron londonien.

Dans un premier temps, les velléités séparatistes seront mises sous le boisseau, mais le temps d’un nouveau référendum arrivera bien vite ! En revanche, la victoire du camp du NON à l’Europe va renforcer tous les pays eurosceptiques qui, à leur tour, vont réclamer les mêmes avantages que ceux délégués au Royaume-Uni après de nombreuses négociations. Il faudra du courage à la France pour revendiquer les mêmes compétences et s’affranchir de cette insupportable tutelle bruxelloise, cette commission anonyme de 28 membres – un par pays – qui fait la pluie et le beau temps, édicte des directives transposables dans chaque pays.

Junte anonyme non élue, la Commission est par contre représentative de cette oligarchie européiste au fonctionnement et à la désignation anti-démocratique. C’est bien simple, l’Union européenne, c’est l’URSS sans le goulag ! Si nous sommes pragmatiques, il n’y a qu’une seule forme valable pour faire fonctionner l’Europe, c’est l’adhésion à la carte, chaque pays en toute souveraineté, déléguant au pool européen les compétences qu’il veut, compétences qu’il pourrait récupérer en toute souveraineté. L’Europe qui marche, c’est l’Europe des projets concrets : AIRBUS, le CERN, l’ESA, etc.

L’Euro ? La charrue a été mise avant les bœufs, il fallait harmoniser le social et le fiscal avant d’imposer la monnaie unique à la place d’une monnaie commune. Tout est à refaire.

Renversons la table pour construire une autre Europe, celle des réalités, de l’indépendance par rapport aux blocs, celle d’une défense commune pour des objectifs géopolitiques communs. Sans cela, chaque État membre doit reprendre ses billes ! Le Brexit est une chance pour un nouveau départ d’une vraie communauté européenne, non d’un ersatz de fédération !

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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