Faites venir Galdric, vite !
Dans le carré « Légumes » de l’Éden, Galdric nettoie sa cisaille quand Ange Bouffaréou, trompette en bandoulière, arrive à tire-d’aile pour lui intimer l’ordre de se présenter au plus vite devant le père Éternel. Citeaux dit, Citeaux fait, comme le dit souvent ce farceur de Clairvaux.
– Dites donc, mon bon Galdric, auriez-vous encore des relations privilégiées du côté de Perpignan ? Les paysans du coin se rappellent à votre bon souvenir. Il paraît que vous êtes beaucoup plus qu’un apprenti sourcier pour faire rigoler les agouilles et autres canaux roussillonnais. Descendez voir ce qui se passe. Allez, ne faites pas la Têt, allez plutôt la remplir. Ouste !
Et c’est pourquoi ce bon patron des laboureurs se pose sur le Centre du Monde cher à Salvador Dali, avant de gagner la cathédrale Saint-Jean où ses fidèles l’ont sorti en effigie. Un jeune prêtre ensoutané qui a retrouvé au fond d’un placard un manuel poussiéreux portant sur le rituel des Rogations, s’apprête à ouvrir la procession. Elle doit conduire jusque dans le lit asséché du fleuve qui traverse la ville.
Galdric qui a plus d’un tour dans sa besace de semeur (il ne la quitte jamais comme en attestent ses statues), appelle en renfort Thomas, le pourfendeur de miracle repenti, pour corser la farce qu’il a décidé de jouer à tous ces esprits forts qui contestent ses dons. Un Wisigoth face à ces ostrogoths, un comble !
Tout au long des trottoirs quelques « frères trois points » et autres maîtres rôtisseurs de « la chaîne des bouffeurs de curés », sont prêts à ouvrir n’importe quelle vanne pour moquer une initiative aussi ridicule. Pourquoi ne pas solliciter les services du professeur Si Lamine, marabout diplômé qui fait de la publicité dans la presse locale ? Il pourrait par la même occasion exorciser voire jeter un sort à la sulfureuse municipalité « R.N. » de la ville…
La sécheresse a quelques pouvoirs cachés : notamment celui de faire douter les sceptiques les plus entêtés. L’histoire locale est truffée d’anecdotes soulignant l’œuvre bienfaisante de ce saint arroseur, capable de faire pisser le ciel mieux qu’un vulgaire mérinos. Doute providentiel qui, accessoirement, permet aux troncs consacrés à la vente des cierges de déborder d’espèces qui n’ont rien de saintes.
À peine la cérémonie terminée et la cohorte de demeurés dispersée, malgré les prévisions officielles diffusées le matin même, une pluie diluvienne s’abat sur la ville. Sur la ville et ses environs dont Argelès sur Mer (j’en témoigne), déversant autant d’eau qu’entre janvier et février cumulés, selon les chiffres des statisticiens assermentés.
Pour des météorologistes qui, au nom de leur science, croyaient faire la pluie et le beau temps, cette procession des rogations ne leur aura laissé que les rogatons d’une crédibilité déjà bien entamée.
Ayant regagné un Ciel d’une pureté divine, afin de rendre compte de sa mission, Galdric se présente devant l’Éternel qui visionne un vieux film muet en se tenant les côtes.
– Ah, ce siècle des Lumière et leur « Arroseur arrosé » ! C’était vraiment la Belle Époque. Allez-vous reposer, mon garçon, je vous trouve pluvieux que jamais (le Créateur affectionne les jeux de mots, laissant aux théologiens de la Libération ceux des maux qu’ils répandent).
Allons… et chantons sous la pluie ! Où il y a du Gene (Kelly), il y a du plaisir.
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