Quel bilan tirer du référendum hongrois ?
- Le résultat : 98,33% de NON à la relocalisation de migrants imposée par Bruxelles sans l’aval du Parlement hongrois.
- Le taux de participation, objet de tous les commentaires, a été bon : 43,35%, alors que toute la gauche a appelé au boycott et à l’abstention, et que le référendum qui a le plus mobilisé d’électeurs (en 2008) a eu 50,51% de participation. Les réjouissances de la gauche hongroise sont donc à relativiser.
- Davantage d’électeurs ont dit NON aux quotas de migrants en 2016 (3 282 723) que OUI à l’adhésion à l’Union Européenne en 2003 (3 056 027).
- Le seuil de 50% de bulletins exprimés pour valider légalement un référendum est une disposition récente, introduite par le Fidesz lors des réformes constitutionnelles de 2011-2012. C’est la raison pour laquelle le parti d’opposition nationaliste Jobbik a qualifié ce référendum de « but contre-son-camp » pour Orbán.
- L’important est ailleurs : la stratégie politique de Viktor Orbán, qui dirige une puissance secondaire de 10 millions d’habitants, consiste à s’appuyer sur les opinions publiques (dans son pays, mais également en dehors) pour s’en servir contre la volonté des élites dirigeantes. Il joue la carte de la démocratie et s’efforce de montrer les contradictions des élites dirigeantes qui s’opposent aux décisions démocratiques des populations. À ce titre, le référendum – même diminué d’une participation insuffisante – constitue un nouvel atout dans son opposition à Bruxelles.
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