La Wallonie montre l’exemple
Monté sur ses ergots, le coq wallon refuse, seul et sans doute pour un court moment, de signer le CETA (traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada) lors du sommet entre les deux entités qui se tiendra le 27 octobre 2016. Sans doute cédera-t-il sous les pressions venues de toutes parts, et du gouvernement belge en premier lieu. Mais l’honneur wallon sera sauf.
Et pas seulement, car la Wallonie démontre ces jours-ci, en résistant comme elle le fait, que bien des choses sont possibles à l’intérieur même de l’Union européenne, et cela sans prendre le chemin sans avenir de la fuite, celui du repli national ou régional. Elle prouve en effet qu’une région (au moins dans le cadre des États fédéraux) et, a fortiori, qu’un État de l’Union, peuvent, l’une comme l’autre, bloquer une décision dite communautaire ; et, de la sorte, elle affirme que le local peut agir sur le global.
C’est une affaire à méditer, car la démonstration est faite qu’avec une volonté politique et une stratégie d’ensemble, plusieurs collectivités locales entraînées par des mouvements citoyens peuvent changer le cours de l’histoire de l’Union européenne. À partir d’une vision globale, qui mettrait en phase tous les défis que doivent surmonter les peuples européens, on sait maintenant qu’il existe des moyens politiques d’agir. Mais, c’est d’abord une question d’organisation à l’échelle de l’Union.
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Philippe Randa,
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