21 octobre 2022

Les bruits sous-marins : sons naturels et bruits anthropiques

Par Jill-Manon Bordellay

Les êtres vivants marins ne sont pas silencieux, ils chantent ou bavardent. Ces sons émis sont vitaux pour toutes les espèces qui communiquent entre elles. Seulement les bruits – comme les navires et les travaux de construction – faits par les hommes perturbent considérablement la vie des animaux marins.

On le sait, les baleines communiquent en chantant. Certains poissons bavardent – bien qu’ils n’aient pas de cordes vocales – pour défendre leur habitat. Les poissons coralliens peuvent entendre, par exemple, si les coraux sont en bonne santé et ce qui permet de favoriser leur reproduction. Les sonorités sont essentielles à la vie de la plupart des animaux marins. Les chercheurs David Lecchini du Criobe (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement), à Moorea et Éric Parmentier de l’Université de Liège, ont démontré que les poissons communiquent entre eux en émettant des bruits grâce à leurs dents, leur vessie natatoire. On est loin du « monde du silence » dont parlait le commandant Cousteau.

Mais les bruits anthropiques faits par l’homme sont très dangereux pour le biotope marin car ils peuvent perturber la recherche de nourriture, la protection contre les prédateurs, la perception de l’environnement, la reproduction de toute la vie marine.

À cause des bruits anthropiques, les mers sont maintenant plus bruyantes que jamais. L’une des raisons en est par exemple les porte-conteneurs qui sont 32 fois plus importants qu’il y a 50 ans. Cela est dû au bruit émis quand la basse pression produite par l’hélice du bateau provoque la formation de milliers de bulles d’eau minuscules. Le son émis par la désintégration des bulles provoque alors un bruit très intense. Ce bruit peut être aussi important qu’un concert de rock.

Les navires et autres bâtiments motorisés produisent un éventail de fréquences sonores qui se superposent aux fréquences produites par les baleines et d’autres mammifères marins. Dans les régions côtières, près des voies de navigation très souvent empruntées et les ports, les bruits causés par les navires sont chroniques et élevés. Les navires produisent des bruits dont les fréquences varient entre 20 et 100 000 hertz. On sait que le son voyage quatre fois plus vite dans l’eau que dans l’air.

De meilleures hélices pourraient alors rendre les navires plus silencieux et permettre aussi d’économiser du carburant. Mais leur installation est très coûteuse.

Il existe une autre source de bruit due aux travaux de construction d’éoliennes qui émet un bruit sous l’eau plus ou moins comparable à un avion qui décolle sur la terre. 150 000 nouvelles installations marines sont prévues dans le monde d’ici 2050 afin d’atteindre les objectifs climatiques de Paris. On sait qu’un mur de bulles d’air pourrait réduire ce bruit des constructions à hauteur de 90 %, mais cette technologie n’a été utilisée que très rarement dans le monde à ce jour.

Une troisième source de bruit est aussi importante que le lancement d’une fusée : de l’air est émis toutes les 10 secondes lors de la recherche de pétrole et de gaz au fond des mers. À chacune de ces petites explosions, les larves des plus petites créatures marines meurent dans un rayon d’un kilomètre. Des travaux sont en cours pour recourir à des méthodes plus silencieuses. Mais là encore, il s’agit de fondamentaux et il faudrait mieux faire avancer la transition énergétique au lieu de continuer à chercher du pétrole et du gaz.

Si ces bruits anthropiques sont à l’origine d’échouages de cétacés, cette pollution concerne une part encore beaucoup plus importante de la faune marine. Même si la pollution sonore sous-marine ne fait pas l’objet d’une réglementation contraignante, les porteurs de projets sont fortement incités à l’intégrer dans leurs études.

Plusieurs entreprises se positionnent sur cet aspect.

Même si nous n’avons pas l’occasion d’entendre les chants des baleines et les bavardages d’autres espèces marines, il serait temps de protéger cet univers qui nous semblait muet. Écouter les chercheurs de la faune marine qui assurent : « Aujourd’hui grâce à l’empreinte acoustique, on est capable de dire si un récif fait partie d’une réserve ou pas » paraît être le bon sens mais ne pas oublier pour autant les poètes qui entendent le chant d’amour des sirènes !

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :