Les bruits sous-marins : sons naturels et bruits anthropiques
Les êtres vivants marins ne sont pas silencieux, ils chantent ou bavardent. Ces sons émis sont vitaux pour toutes les espèces qui communiquent entre elles. Seulement les bruits – comme les navires et les travaux de construction – faits par les hommes perturbent considérablement la vie des animaux marins.
On le sait, les baleines communiquent en chantant. Certains poissons bavardent – bien qu’ils n’aient pas de cordes vocales – pour défendre leur habitat. Les poissons coralliens peuvent entendre, par exemple, si les coraux sont en bonne santé et ce qui permet de favoriser leur reproduction. Les sonorités sont essentielles à la vie de la plupart des animaux marins. Les chercheurs David Lecchini du Criobe (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement), à Moorea et Éric Parmentier de l’Université de Liège, ont démontré que les poissons communiquent entre eux en émettant des bruits grâce à leurs dents, leur vessie natatoire. On est loin du « monde du silence » dont parlait le commandant Cousteau.
Mais les bruits anthropiques faits par l’homme sont très dangereux pour le biotope marin car ils peuvent perturber la recherche de nourriture, la protection contre les prédateurs, la perception de l’environnement, la reproduction de toute la vie marine.
À cause des bruits anthropiques, les mers sont maintenant plus bruyantes que jamais. L’une des raisons en est par exemple les porte-conteneurs qui sont 32 fois plus importants qu’il y a 50 ans. Cela est dû au bruit émis quand la basse pression produite par l’hélice du bateau provoque la formation de milliers de bulles d’eau minuscules. Le son émis par la désintégration des bulles provoque alors un bruit très intense. Ce bruit peut être aussi important qu’un concert de rock.
Les navires et autres bâtiments motorisés produisent un éventail de fréquences sonores qui se superposent aux fréquences produites par les baleines et d’autres mammifères marins. Dans les régions côtières, près des voies de navigation très souvent empruntées et les ports, les bruits causés par les navires sont chroniques et élevés. Les navires produisent des bruits dont les fréquences varient entre 20 et 100 000 hertz. On sait que le son voyage quatre fois plus vite dans l’eau que dans l’air.
De meilleures hélices pourraient alors rendre les navires plus silencieux et permettre aussi d’économiser du carburant. Mais leur installation est très coûteuse.
Il existe une autre source de bruit due aux travaux de construction d’éoliennes qui émet un bruit sous l’eau plus ou moins comparable à un avion qui décolle sur la terre. 150 000 nouvelles installations marines sont prévues dans le monde d’ici 2050 afin d’atteindre les objectifs climatiques de Paris. On sait qu’un mur de bulles d’air pourrait réduire ce bruit des constructions à hauteur de 90 %, mais cette technologie n’a été utilisée que très rarement dans le monde à ce jour.
Une troisième source de bruit est aussi importante que le lancement d’une fusée : de l’air est émis toutes les 10 secondes lors de la recherche de pétrole et de gaz au fond des mers. À chacune de ces petites explosions, les larves des plus petites créatures marines meurent dans un rayon d’un kilomètre. Des travaux sont en cours pour recourir à des méthodes plus silencieuses. Mais là encore, il s’agit de fondamentaux et il faudrait mieux faire avancer la transition énergétique au lieu de continuer à chercher du pétrole et du gaz.
Si ces bruits anthropiques sont à l’origine d’échouages de cétacés, cette pollution concerne une part encore beaucoup plus importante de la faune marine. Même si la pollution sonore sous-marine ne fait pas l’objet d’une réglementation contraignante, les porteurs de projets sont fortement incités à l’intégrer dans leurs études.
Plusieurs entreprises se positionnent sur cet aspect.
Même si nous n’avons pas l’occasion d’entendre les chants des baleines et les bavardages d’autres espèces marines, il serait temps de protéger cet univers qui nous semblait muet. Écouter les chercheurs de la faune marine qui assurent : « Aujourd’hui grâce à l’empreinte acoustique, on est capable de dire si un récif fait partie d’une réserve ou pas » paraît être le bon sens mais ne pas oublier pour autant les poètes qui entendent le chant d’amour des sirènes !
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