Le climat, les mouches et les abeilles
La préoccupation réelle ou feinte portée au climat et au changement climatique est le signe le plus manifeste de la mondialisation idéologique, sinon de l’arraisonnement de la planète par l’idéologie mondialiste. Après-guerre, nous eûmes les droits de l’homme universels. Au XXIe siècle, place au climat et à l’écologie mondiale. Le propos n’est pas, ici, de balayer d’un revers de main cette saine inquiétude qui, en effet, interroge la responsabilité de l’homme sur les bouleversements climatiques éventuellement induits par son activité à la surface du globe (on parle alors de modification anthropique du climat). Toutefois, est-il permis de se demander si toute cette agitation humanitariste ne s’apparente pas à un gigantesque brassage de vent sous couvert de bons sentiments.
Nous commencerons par citer le pape François et sa célèbre encyclique, Laudato si’, sur la sauvegarde de la maison commune, publiée le 24 mai 2015 : « Beaucoup de ceux qui détiennent plus de ressources et de pouvoir économique ou politique semblent surtout s’évertuer à masquer les problèmes ou à occulter les symptômes, en essayant seulement de réduire certains impacts négatifs du changement climatique. Mais beaucoup de symptômes indiquent que ces effets ne cesseront pas d’empirer si nous maintenons les modèles actuels de production et de consommation. »
Tout est dit, ou presque, sur l’immense tartufferie planétaire consistant à tenir avec une égale conviction, le double langage injonctif du « sauvons la planète » et du « développement durable ». Seuls les naïfs, les fanatiques et les ignorants croient dur comme fer que les « accords de Paris » issus de la Convention mondiale sur le climat de 2015 (la fameuse COP 21) seront à même de bouger les lignes, lors même que tout juriste, même inexpérimenté, sait parfaitement que ce « tigre de papier », agité comme un éventail, n’affolera que les mouches et les abeilles.
Il n’est que de voir, en France, comment nos paysages sont régulièrement la proie d’éoliennes géantes étendant leurs pales sinistres sur nos plaines picardes, nos vallées méridionales et nos mers territoriales, et l’on tient une solide idée de ce que peut causer, in concreto, le totalitarisme vert – qui plus est, avec l’active complicité de la Convention mondiale des maires pour le climat et l’énergie constituée sous égide onusienne.
Et chaque édile, chaque politique national, européen ou mondial, chaque multinationale de vanter « les énergies renouvelables » ou les « énergies propres », d’habiller les toits de ses établissements publics de manteaux de verdures, de proscrire les sachets en plastiques, de prescrire le tri sélectif, de défiscaliser la performance énergétique, d’alterner la circulation automobile…
Las. La vérité est que l’industrie verte est aussi polluante, voire plus que celle qu’elle prétend combattre ou remplacer. Car il est évidemment hors de question de remettre en cause le modèle consuméro-capitaliste qui continue journellement d’inonder, incontinent, les marchés d’objets inutiles et de produits turbo-obsolescents qui engloutissent la plus infime parcelle d’humanité de nos contemporains devenus interchangeables avec ce qu’ils consomment.
Le fétichisme de la marchandise se pare, désormais, des oripeaux supposément respectables de l’environnementalisme et tout un chacun est sommé d’abandonner tout sens critique, aux fins de communier.
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