6 octobre 2022

Espagne : Baisse des impôts dans des régions gouvernées à Droite

Par Michel Festivi

… Mais le coût de l’électricité a flambé de 60 % en un an dans tout le pays.

Ce phénomène baissier fiscal prend de l’ampleur, au grand dam du gouvernement socialo-communiste de Madrid qui fustige ces décisions locales. Elles acculent néanmoins Sanchez à y réfléchir aussi, vu les prochaines échéances électorales de l’année 2023 (Municipales, Régionales et Législatives) qui s’annoncent dans cet ordre entre le printemps et l’hiver.

Déjà, la communauté autonome de Madrid dirigée aujourd’hui par la très dynamique Isabel Diaz Ayuso avait lancé l’affaire, depuis plusieurs années, en baissant la part régionale de plusieurs impôts ou taxes. Mais depuis quelques jours, c’est le Président de l’Andalousie, Juan Manuel Moreno qui a mis le feu aux poudres, en annonçant la suppression en 2023 de l’impôt régional sur le patrimoine, une baisse sensible de la part régionale de l’impôt sur le revenu, surtout pour les premières tranches et la suppression pendant un an de la taxe sur l’eau.

En Andalousie depuis 2019, l’impôt sur les successions n’existe pas avant 1 million d’euros et ensuite l’impôt n’est que de 1 %. Moreno l’a clairement dit, il veut attirer des entreprises, attirer des habitants, et il a osé le faire déclarer lors d’un salon économique à Barcelone en Catalogne, l’une des régions les plus taxées d’Espagne, ce qui n’est pas étonnant, cette région étant gouvernée par des extrémistes catalans de gauche sécessionnistes, les Catalans ont les gouvernants qu’ils méritent.

La Région de Murcia vient aussi d’annoncer des baisses d’impôts pour l’an prochain, comme la Galice. Juan Manuel Moreno peut mettre en avant les 360 millions d’euros qu’il compte faire économiser aux andalous par ces diminutions, les rapprochant judicieusement des 680 millions d’euros détournés (mais pas pour tout le monde) par les socialistes dans cette même région qu’ils ont dirigée sans discontinuer pendant quarante ans, jusqu’en 2018. Cherchez l’erreur puisque Sanchez le Premier ministre veut amnistier l’organisateur et les complices de ces détournements, sans que la Commission Européenne ne s’en offusque véritablement, du moins pas comme si cela avait été le cas par exemple en Pologne ou en Hongrie, cherchez aussi l’erreur.

Dans ce contexte, la ministre socialiste des finances du gouvernement Sanchez vient de déclarer qu’il faudrait changer la loi qui permet aux régions de se démarquer fiscalement les unes des autres, mais que cela ne pourra pas être réalisé pendant cette mandature qui devrait se terminer au plus tard en décembre 2023, ouf. Toujours la même politique des socialistes, casser le thermomètre, plutôt que de soigner le malade.

Or, des barons socialistes qui pensent à leur réélection (juin 2023), ne sont pas de cet avis, et forcent Sanchez à revoir ses positions, la presse invoque « une rébellion des barons ». C’est ainsi que le Président socialiste de la Région de Valencia, Ximo Puig vient d’annoncer qu’il souhaiterait remonter les tranches du barème de l’impôt sur le revenu pour tenir compte de l’inflation, pour les rémunérations jusqu’à 60 000 euros par an, ce n’est pas grand-chose, cependant ce discours est en totale opposition avec les excités du PSOE et leurs alliés Podemos. D’autres Barons socialistes envisageraient aussi de légères baisses comme Juan Lobato, Emiliano Garcia Page ou Guillermo Fernandez-Vara.

Sanchez, – dans le collimateur entre le PP qui baisse les impôts dans certaines provinces, ses barons qui se révoltent, et Podemos qui hurle et veut au contraire les augmenter à tout prix – vient dans la précipitation la plus complète, « improviser un puzzle fiscal avec des hausses et des baisses d’impôts », petites baisses pour les très bas salaires et grosses hausses pour les hauts revenus. Ce qui ne satisfait personne et mécontente tout le monde.

Pour tenter de contrer la perte des élections générales que tous les sondages annoncent, les Barons du PSOE ont proposé à Sanchez de réunir en juin les trois consultations le même jour (Municipales, régionales et nationales) pour essayer d’embrouiller les électeurs et de sauver les meubles. Cette solution n’a pas encore été tranchée.

Mais en Espagne, qui plus est, le coût de l’électricité a subi une hausse deux fois plus élevée que dans les autres pays européens. Cette augmentation avoisine les 60 %, en France elle a été de 7 %, en Allemagne de 16 %, selon le dernier rapport d’Eurostat sur les prix de l’énergie en un an. Ces baisses d’impôts annoncées seraient donc les bienvenues pour les Espagnols.

Il ne vous étonnera pas que ces régions qui abaissent véritablement la fiscalité soient toutes gouvernées par le Parti Populaire, quoiqu’en France chaque fois que la supposée droite a gouverné elle ait plutôt augmenté que baissé la pression fiscale. Et nos collectivités territoriales, de droite comme de gauche, sont les championnes toutes catégories de l’alourdissement des taxes locales, nos concitoyens qui viennent de recevoir leur avis de taxes foncières en savent quelque chose, le gouvernement Macron ayant finalement renoncé à plafonner les hausses des impôts locaux, qui deviennent exponentielles, à cause de la bronca des maires qui ont toujours besoin de plus d’argent pour bien souvent des projets pharaoniques.

Non seulement les socialo-communistes espagnols ne baisseront pas les impôts, on s’en doutait, mais ils refusent le dialogue démocratique, on s’en doutait aussi. Le 14 septembre dernier, l’ancienne égérie de Vox, Macarena Olona, qui avait été en juin tête de liste de ce parti aux élections régionales andalouses, et qui avait été en 2018 élue députée Vox aux Cortès, fut très sérieusement malmenée par des bandes de gauchistes d’une violence extrême, maniant les coups, les injures et les menaces pour l’empêcher de parler, alors qu’elle avait été invitée à discourir à la faculté de droit de Grenade. Il faut dire que c’est une juriste éminente et qu’elle exerce ou a exercé la profession, spécifique à l’Espagne, d’Avocat de l’État, ayant alors mis à jour bon nombre de malversations du PSOE, là aussi cherchez l’erreur.

Hausses des impôts et violences contre la démocratie et contre le libre débat des idées sont les deux mamelles du socialo-communisme, en Espagne comme en France, et ce depuis le début, l’Histoire l’a amplement prouvée et notamment en Espagne, où les gauches avaient pris les armes contre la république parlementaire, car les droites avaient eu l’outrecuidance de gagner les élections en novembre 1933, horresco referens.

En tout cas, pour revenir à l’Andalousie, son Président qui a obtenu en juin dernier une confortable majorité absolue, entend, c’est du moins ce qu’il affirme actuellement, faire une véritable politique économique qui aura pour levier ces affaiblissements durables de la pression fiscale. Il a notamment déclaré : « l’un des objectifs du gouvernement andalou est de faire de l’Andalousie la région où il est le plus facile d’investir et de créer des emplois. ». Il faut dire que l’Andalousie est la première région touristique d’Espagne et de loin, et que Malaga est candidate à l’exposition internationale de 2027 et qu’elle multiplie actuellement les bons points à l’international.

Si ces baisses fiscales pouvaient donner des idées à nos gouvernants et à nos édiles français, c’est tout le mal que l’on souhaite, mais ne rêvons pas trop.

« L’Espagne ensanglantée : Anarchistes, milices socialistes, communistes et révolutionnaires : 1880-1939 », Michel Festivi, éditions Dualpha, dans la collection « Vérités pour l’Histoire », 268 pages, 9 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.

Michel Festivi avocat honoraire, ancien bâtonnier de l’Ordre (1995-1996), ancien membre du Conseil de l’Ordre, a été associé jusqu’au 31 décembre 2018. Il a également été correspondant permanent en Espagne pour le quotidien Présent et désormais pour le site EuroLibertés.

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