20 mars 2022

† Jean-Pierre Rondeau resta Français d’Algérie jusqu’à son dernier souffle

Par Philippe Randa

L’engagement politique nuit souvent à une belle carrière professionnelle, entend-on souvent : « Ah ! s’il n’avait pas de telles idées ! »… Enfin, pas les idées de la « bien-pensance », bien sûr, qui, pour certains, sont plutôt gage de « coup de pouce citoyen » pour « faire de bons coups » surtout entre coquins.

Oui, mais… le talent, la droiture, la conviction, l’engagement, la fidélité, la camaraderie, toutes ces sortes de choses, démentent parfois de telles affirmations…

La preuve par Jean-Pierre Rondeau que les suites d’une longue maladie, comme on dit pudiquement, ont fini par emporter à 79 ans.

Président, puis Président d’honneur des Anciens du Lycée Lamoricière d’Oran, il a été de ces Pieds-Noirs qui s’étranglaient d’une juste indignation depuis qu’ils avaient appris, législation française oblige, qu’ils seraient « nés à l’Étranger ». On le serait à moins quand on a témoigné comme lui qu’« aujourd’hui, notre Histoire est de plus en plus trafiquée. Demain, nos enfants oublieront, si ce n’est déjà fait ou s’ils l’ont jamais su, pourquoi et comment nous sommes partis, victime d’un nettoyage ethnique non reconnu pour nous. »

Ces mots sont extraits de la préface d’Aspects véritables de la rébellion algérienne (suivi de) Algérie médicale, livre de documents sur les crimes et horreurs du FLN, véritable outil de réinformation quant aux risques à venir, en provenance de certains mouvements islamistes, qu’il a bien voulu présenter pour l’édition que j’en fis, à sa demande, aux éditions Dualpha il y a… 21 ans : « Publie ces documents, c’est important », m’avait-il dit, alors.

Je l’avais fait autant par intérêt historique que pour lui faire plaisir : une bonne action étant parfois récompensée, ce livre lancera ma collection « Vérités pour l’Histoire » où des dizaines d’autres livres sur l’Algérie française et l’OAS suivront. Merci, Jean-Pierre !

Oui, Jean-Pierre Rondeau  ne renia jamais ses origines, son passé militant, ses convictions, ses engagements comme administrateur de plusieurs associations Pieds-noirs… et n’en fit pas moins une brillante carrière, politique comme maire-adjoint des Pavillons-sous-Bois (93) et surtout professionnelle dans la gestion de patrimoine ; rappelons qu’il fut (entre autres) PDG fondateur en 1994 de MEGARA Finance SA, Président fondateur en 2005 de La Compagnie des CGPI, (ex CIF-CGPC) et l’Administrateur de la Chambre des Propriétaires…

Jusqu’à ses derniers mois, il publiait une lettre de réflexions sur le patrimoine et j’avais été particulièrement interpellé par cet avis sur la crise économique : « La Covid n’est qu’un révélateur et un accélérateur de la débauche des États (endettement), des banques centrales, de la dérégulation des marchés, de l’inversion des critères d’appréciation et de la création des bulles »… et plus encore par cette (funeste) prédiction : « Oui, la fiscalité va s’alourdir, de même que les prélèvements sociaux, alors que les contreparties sociales et de santé et les services de proximité vont continuer à être réduits. Les retraites et pensions de reversions vont être rognées au nom de slogans démagogiques (partage entre générations, par ex.), alors qu’il s’agit de combler les gaspillages de l’État. »

Funeste présage sur une France que, malgré toutes les épreuves qu’elle imposa au natif d’Oran qu’il resta jusqu’à son dernier souffle, malgré toutes les trahisons politiques successives de nos dirigeants, malgré la rage qui était la sienne et l’écœurement qui prenait chez lui la place sur la révolte pour nos élites politico-médiatico-moralistes, Jean-Pierre Rondeau aima toujours. Passionnément.

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