Les portes du passé
Au pays de Descartes, tout le monde sait qu’il est mal vu d’aborder certains sujets qui heurtent les esprits par trop rationnels. Pourtant, c’est le but déclaré du nouveau livre de Gérard Letailleur qui aborde les sujets les plus graves, les plus insolites, voir les plus troublants, tout autant que les plus célèbres ou les moins connus ; grâce à lui, nous appréhendons différemment notre passé où se croisent mouvements religieux, légendes, symboles et rituels inconnus, mais aussi grandes figures de l’histoire humaines ou divines, civilisations disparues, royaumes et peuples fascinants, citées détruites, drames historiques, merveilles artistiques, etc.
Gerard Letailleur.
Le plus remarquable avec Gérard Letailleur est probablement qu’il ne cherche jamais à prouver ni encore plus à démontrer quoi que ce soit. Son seul désir semble de porter à la connaissance du plus grand nombre de lecteurs… ce qu’ils ne liront pas ailleurs !
Il se satisfait pleinement d’un rôle simple, mais difficile : celui d’observateur perspicace du passé des peuples en rappelant des faits, en soulignant certaines concordances d’événements, en proposant éventuellement des hypothèses de réflexion, mais, et il faut insister tout particulièrement sur ce point, sans désir aucun de délivrer de message, comme tant de pseudo-chercheurs n’hésitent pas à s’y risquer ; ces donneurs de leçons à « trois euros, six sous », savants auto-déclarés, sont bien souvent plus amateurs de « comédies historiques » que de recherches sincères.
Certains lecteurs, sans doute, connaîtront déjà nombre des sujets abordés dans Les Portes du passé.
Ils en auront peut-être eu une approche différente, mais ils reconnaîtront l’honnêteté avec laquelle chaque sujet est appréhendé, toujours sans tabous, contraintes ni préjugés…
D’autres lecteurs découvriront bien des personnages, bien des événements, bien des circonstances qu’ils ignoraient…
En entrant dans un nouveau millénaire, nombreux ont été ceux qui se sont brusquement inquiétés de l’avenir. Pour répondre à de telles angoisses, somme toute bien humaines, certains cherchent, à l’exemple de notre auteur, des réponses dans le passé le plus lointain des peuples. Ils s’aperçoivent alors que celui-ci ne véhicule pas de simples histoires pour faire frémir les enfants ou les âmes sensibles, mais qu’il recèle souvent de véritables enseignements, surtout s’ils sont difficiles à décrypter.
Et on comprend alors tout le sens de cette définition donnée par Friedrich Nietzsche dans le prologue d’Ainsi parlait Zarathoustra : « L’homme qui a la plus grande mémoire est celui de l’avenir. »
Les portes du passé de Gérard Letailleur, Éditions Dualpha, préface de Philippe Randa, collection « Grande Hiérophanie », dirigée par Michel Gaudart de Soulages, 490 pages, 35 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
Les portes du passé, Gérard Letailleur, éditions Dualpha.
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