8 juillet 2023

L’âge d’or du sourire français

Par Jean-Pierre Brun

Valeurs actuelles vient de publier un numéro hors-série réjouissant : « L’âge d’or du rire français ». On y rencontre des comédiens qui pendant une trentaine d’années ont porté haut et fort cette bonne humeur héritée de facétieux anciens comme les maîtres du vaudeville ou de la comédie de boulevard :  Feydau, Labiche, Courteline,  et bien d’autres.

Dans une tradition très française, la confrérie chansonnière était devenue pour sa part une annexe officieuse de l’Académie française tant ses membres choisissaient leurs mots avant de forger leurs billets d’humeur souvent « vachards », mais jamais méchants

Les hasards de la vie m’ont permis de croiser la route de certains d’entre eux dans les coulisses d’un cabaret, d’un gala où, délaissant un moment leur siège social (Les trois baudets, Le caveau de la République,…), ils allaient beurrer leurs épinards.

Pour une majorité de ses admirateurs, Pierre-Jean Vaillard incarnait le mieux cet esprit chansonnier qui se nourrit d’une parfaite connaissance de l’actualité politique et de ses travers.

Aussi élégant qu’un ministre de la IVe, son éloquence et la finesse de ses analyses auraient pu laisser croire que vous échangiez avec un professeur de Sciences-Po ou un sénateur radical socialiste de la grande époque. J’ai d’ailleurs souvent imaginé Edgar Faure illuminant de son incomparable talent, le public pourtant difficile des Deux ânes.

Encore faut-il rappeler qu’avant de brûler les planches, le sétois avait usé d’autres estrades, notamment celles de la faculté de lettres de Montpellier et du lycée pour enseigner. Affichait-il déjà ce sourire en coin et ce regard malicieux qui laissaient deviner une véritable jubilation ?

Autre fin lettré que j’affectionnais pour sa gentillesse et sa bienveillance : Christian Vebel. Après avoir fréquenté la Sorbonne et s’être doté d’un solide bagage culturel, il allait promener un éternel sourire de ravi dans tous ces hauts lieux de l’esprit qu’on disait alors montmartrois. Il laisse des textes révélant que pour ce versificateur impénitent «l’humour est enfant de poèmes. »

Longtemps à ce qu’on n’appelait pas encore « l’audimat », Le grenier de Montmartre prouvait combien « le populo » appréciait ce chamboule-tout de l’actualité qu’affectionnaient ces orfèvres de notre langue qu’ils maniaient aussi bien, sinon mieux, que certains académiciens.

Aujourd’hui, s’ils étaient encore de ce monde, ils seraient en première ligne pour ferrailler contre les adeptes de la cancel culture et du wokisme dévastateurs.

Leur petit monde perdit de son aura avec le choc de mai 1968 et l’émergence d’un cénacle d’humoristes adoubés par l’intelligentsia progressiste. De multiples émissions de variétés allaient solliciter des comédiens devenus des interprètes. Le cas le plus flagrant est celui de Guy Bedos excellent « diseur » de sketches à succès dus au talent de Jean-Louis Dabadie et, à un degré moindre, de la discrète Sophie Daumier.

 C’est alors que surgit une génération d’humoristes autoproclamés dont certains se veulent directeurs de conscience d’un public trop sot pour prendre conscience par lui-même des menaces qui pèsent sur la planète. Pour eux, l’humour n’est qu’un moyen d’imposer les réformes sociétales. C’est ainsi que ces individus infestent studios et plateaux de télévision pour débiter des énormités qui ne font rire qu’eux-mêmes.

Dans ce petit monde, pour survivre, il convient de substituer la méchanceté à la bienveillance, la grossièreté à la finesse, la vulgarité à l ’élégance.

On saluera quand même les initiatives de Sandrine Rousseau et d’Aymeric Caron visant à dépoussiérer cet art quelque peu oublié en proposant un humour dadaïste déjanté.

Sous quelque forme que ce soit, grâce à la protection amusée de Saint Philippe Néri,  l’humour sera toujours l’humour.

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