16 novembre 2021

Démolition ; bilan d’une France qu’on démolit

Par Rémi Tremblay

Depuis déjà un certain temps pleuvent les ouvrages exploitant le thème du « c’était mieux avant », visant à mettre en lumière le déclin de la douce France. Dans cette catégorie, jouant souvent sur la corde de la nostalgie, on peut penser au Suicide français d’Éric Zemmour ou encore à La Fin d’un monde de Patrick Buisson, les deux titres les plus célèbres dans ce domaine. En contrastant le présent avec le passé, parfois un tantinet fantasmé ou embelli par les yeux d’enfants qui emprisonnèrent ces souvenirs, il en ressort évidemment un portrait peu glorieux de notre monde actuel. Certes, ce phénomène nostalgique n’est pas nouveau, après tout, même en Grèce antique on blâmait les travers des générations montantes et le déclin de la société. Même ici en France, il y a près de cent ans, Mesure de France de Pierre Drieu La Rochelle dressait un bilan sombre de son époque contemporaine et un appel au réveil y était formulé.

Mais ceci étant dit, on ne peut rétrospectivement que constater que la Grèce implosa bel et bien et que depuis Drieu, les choses sont loin de s’être améliorés. Hormis quelques avancées techniques dont nos contemporains ne peuvent plus se passer, personne ne croit plus que le monde actuel représente une réelle avancée sur le monde d’hier. On peut même brandir comme preuve de l’universalité de cette prise de conscience qu’aujourd’hui les architectes de notre société en appellent à une Grande réinitialisation. Un recommencement sur des bases différentes. On ne peut évidemment confier une fois de plus nos destinées à ces hommes qui ont liquidé nos pays, mais nous sommes au moins en accord sur le fait que, non, les fameuses promesses de la modernité et du mondialisme ne se sont pas concrétisées.

Alors pourquoi s’intéresser à Démolition – Un bilan sans concession de l’état de la France, dernier venu dans cette littérature dénonçant l’avènement d’un nouveau monde atroce, qui pourrait presque être considéré comme un genre littéraire en soi, ou du moins un courant.

C’est qu’en fait Bernard Gantois, ancien ingénieur des Ponts et Chaussées, ne fait pas que décrire le monde qui nous entoure, ce que seuls les aveugles volontaires ne savent voir. Il ne se contente pas de brosser un portrait de la France contemporaine ou de superposer celle d’hier et d’aujourd’hui. Ingénieur méthodique, il analyse les grands piliers de la société française – religion, armée, industrie, travail, éducation, histoire, etc. – pour démontrer comment ceux-ci furent minés consciencieusement par les idéologues mondialistes et les politiciens suivant leur programme. Ce n’est pas un déclin à la façon d’un édifice qui s’effrite avec le temps, n’en déplaise aux spengleriens, mais une mort programmée pour laquelle un programme fut mis en place. Il ne s’agit pas seulement de voir que le monde s’écroule, encore faut-il comprendre le processus, qui ne date pas d’hier, loin de là. L’anti-France a commencé son travail de sape il y a bien longtemps, et nous en vivons l’un des chapitres finaux. Il s’agit donc d’une étude chronologique, thématique et analytique du phénomène, ne se limitant pas à la surface comme les journalistes devenus auteurs tendent à le faire.

Gantois, dont on retrouve une intéressante entrevue dans la dernière livraison de Lectures françaises, va ainsi plus loin que les autres écrivains du genre, appelant un chat un chat et n’ayant pas peur d’aborder la question de la submersion démographique, ce que l’on appelle communément le Grand remplacement. Un tel programme ne peut que se terminer en guerre civile selon l’auteur, un pronostic que de plus en plus de Français envisagent comme inéluctable.

Si Gantois se garde bien de proposer un hypothétique programme de redressement national, ce qui est souvent un exercice stérile, puisque les lecteurs de ces ouvrages ne sont pas en mesure de le mettre en application, il se garde bien de désespérer. Après tout, la France était dans un état encore pire avant que ne survienne le miracle de Sainte Jeanne d’Arc. Catholicisme et désespoir ne s’accordent point ensemble, et un sursaut ou une renaissance sur les ruines encore fumantes de la société actuelle sont loin d’être des idées loufoques.

Pour soutenir cette conclusion, Gantois explique que les mondialistes « échoueront inévitablement dans cet anéantissement de la France pour quatre raisons : leur folie des grandeurs, leurs conflits d’état-major, l’imprévisible providentiel et leur offense à la nature. Les fondateurs grecs de notre civilisation considéraient “l’hubris” – la démesure – comme une faute gravissime, issue de l’orgueil, fortement réprimée par les dieux. Les mondialistes de notre époque souffrent gravement de cette tare, leurs objectifs devenant de plus en plus délirants au fur et à mesure de la progression de leur pouvoir qu’ils imaginent sans limite technique, morale ou spirituelle. »

Bernard Gantois, Démolition – Un bilan sans concession de l’état de la France, Chiré, 272 p., Pour commander ce livre, cliquez ici.

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