Brèves d’Europe
Russie. Ça se joue en mer Baltique où l’aviation russe a pris pour cible un destroyer américain : un bombardier Sukhoï 24 a brusquement surgi, plongeant vers le destroyer américain USS Donald Cook, qu’il a presque frôlé, passant à 9 mètres seulement au-dessus du navire. « Une attaque simulée », a protesté l’armée américaine, dénonçant une manœuvre très dangereuse.
Mais « Poutine garde le monde en haleine », note le New York Times, dans un article consacré à la remilitarisation de l’enclave russe de Kaliningrad, désormais équipée de missiles antiaériens à longue portée S-400.
Allemagne. Lutz Bachmann, fondateur du mouvement de lutte contre les migrants et l’islam, Pediga, comparaît devant la justice pour avoir traité les réfugiés de « bétail » et de « vermine ». L’homme est un ancien délinquant, multirécidiviste et la justice pourrait se montrer sévère.
Espagne. Alors que Podemos et le PSOE gouvernent ensemble dans de nombreuses mairies et plusieurs régions, les deux partis ne seront pas parvenus à s’entendre au niveau national.
« Podemos n’a pas pris en compte dans ses calculs que l’Espagne est un pays qui ne fonctionne pas seulement sur l’axe droite-gauche, mais aussi [sur l’axe] nationaliste-non-nationaliste », résume un responsable socialiste. Il semblerait que Pedro Sanchez, leader du PSOE n’ait pas compris que Pablo Iglesias lui disputait le leadership de la gauche. Au prix de faire réélire la droite de Mariano Rajoy.
Italie. Depuis le début de l’année, près de 25 000 migrants sont arrivés par la mer en Italie, 55 % de plus qu’un an auparavant. Essentiellement des Africains : Nigérians, Gambiens, Somaliens, Guinéens, Sénégalais.
Les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur, Paolo Gentiloni et Angelino Alfano, ont mis l’Autriche en demeure de ne pas ériger de mur à la frontière – « Ce serait signer la fin de Schengen » – et font pression sur Bruxelles pour qu’une injonction soit adressée à Vienne.
Matteo Renzi, le chef du gouvernement, a commis un rapport préconisant une aide financière aux pays de départ, en Afrique notamment. Ces mesures comprennent des quotas d’entrée en Europe, une formation professionnelle avant le départ, une intégration professionnelle et sociale dans les pays qui les accueillent.
Encore une solution à la mords-moi-le-nœud. On sait très bien que donner de l’argent à l’Afrique ne résout rien. Ça fait des décennies que l’Europe inonde d’aides financières ce continent aux motifs les plus saugrenus. Une partie de ces sommes va dans les poches des roitelets locaux et de la corruption…
Angleterre. Le pays a fêté le 21 avril les 90 ans de sa reine Elisabeth II. Depuis son avènement, en 1952, la reine a effectué pas moins de trois cents engagements annuels, une centaine de visites d’État, plusieurs fois le tour du monde, distribué un demi-million de récompenses, reçu plus d’un million de personnes dans le jardin de Buckingham Palace.
Une reine soucieuse des deniers publics qui ne confond pas ses résidences privées avec les châteaux de l’État britannique et met un point d’honneur à voyager en train entre King’s Lynn, près de Sandringham, dans le Norfolk, et la gare londonienne de King’s Cross pour la somme de 43 euros, seulement escortée de trois officiers de sécurité.
« Tant que nos amis britanniques verront le profil de la reine sur les pièces de monnaie, les billets de banque et les timbres, ils auront le sentiment que l’Angleterre est toujours une île et que le royaume n’a rien perdu de son identité nationale », écrit fort justement Stéphane Bern.
Norvège. Anders Behring Breivik, l’auteur d’une tuerie de masse en Norvège en 2011, a réussi à faire condamner son pays par la justice norvégienne, pour traitement inhumain. Il reprochait notamment à l’État norvégien d’être mis à l’isolement…