Brèves d’Europe fin septembre 2016
Union européenne. La Commissaire européenne à la concurrence, Neelie Kroes (Hollandaise) de 2004-2009 était administratrice d’une société offshore basée aux Bahamas. Pendant son mandat et sans jamais en avoir informé la Commission.
Selon un rapport de l’ONG Corporate Europe Observatory, un tiers (9 sur 27) des commissaires de l’ex-Commission européenne (mandat achevé en octobre 2014) travaillent à présent pour des entreprises privées… où ils se partagent 98 fonctions (10,8 par tête).
Le Comité d’éthique de l’UE n’a été consulté que sur 37 (sur 98) de ces jobs. Dans 2 cas sur 3, on ne lui a pas demandé son avis… et c’est bien dommage, car il a approuvé tous les transferts sur lesquels on lui a demandé de se prononcer.
Allemagne. Entre 163 000 et 320 000 manifestants ont défilé samedi 17 septembre dans sept villes allemandes pour dénoncer le projet de traité de libre-échange transatlantique (TTIP), un texte soutenu par Angela Merkel, mais de plus en plus décrié en Europe et que la France veut enterrer.
Nouvelle claque pour Angela Merkel à Berlin. Près de 2,5 millions de Berlinois se sont rendus aux urnes dimanche 18 septembre pour élire leur nouveau sénat. Le parti de la chancelière allemande n’a recueilli que 18 % des suffrages, alors que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) opposée à la politique d’ouverture aux migrants, recueille 14 % des voix, et fait son entrée au Parlement.
À un an de la fin de son mandat, Merkel doit enrayer la fuite des électeurs conservateurs vers l’AfD. Inexistants il y a quatre ans, les populistes sont en passe de devenir la troisième force politique du pays grâce à leur campagne contre l’immigration et contre Merkel, « qui doit partir ». Ils sont crédités de plus de 10 % d’intentions de vote pour 2017, voire 15 %, et menacent l’équilibre politique de la CDU/CSU.
Une Angela Merkel qui semble faire marche arrière : « Si je savais quel est le changement que les Allemands désirent voir apporter à la politique d’asile, je serais disposée à l’examiner », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse de son parti.
Grèce. Sur l’île de Lesbos, un incendie volontaire a détruit un camp de réfugiés. 3 000 à 4 000 migrants ont fui les flammes. Ce n’est pas la première fois que des incidents éclatent dans le camp surpeuplé, mais jamais il n’a encore fallu procéder à une telle évacuation. Il y a actuellement 5 650 réfugiés et migrants sur l’île de Lesbos pour 3 500 places d’hébergement.
Suisse. Les Suisses ont voté pour un meilleur contrôle de l’immigration venant de l’Union européenne. Problème : un tel contrôle serait une violation de son accord de partenariat avec l’UE qui lui permet, entre autres, la libre circulation de ses produits. Elle demande donc un aménagement. l’UE ne peut pas céder car les Anglais en profiteraient pour mieux négocier leur Brexit. Quand le serpent se mord la queue !
Angleterre. Theresa May a passé une partie de son séjour cette semaine à New York à rencontrer les dirigeants de Wall Street pour tenter d’évaluer les conséquences réelles sur la finance d’un Brexit. Et on commence à avoir des données précises sur l’impact d’une remise en cause du passeport européen.
Ce qu’ont déjà dit les patrons des banques américaines, c’est que sans passeport européen, ils ne pourraient pas maintenir leurs sièges européens à Londres. Pour obtenir le passeport, les Britanniques doivent céder sur la libre circulation des personnes, un casus belli pour les partisans du Brexit.
Alors que les services secrets du Royaume-Uni comptent actuellement 2 500 employés, le gouvernement souhaiterait en recruter 1 000 de plus d’ici à 2020. Les nouveaux employés seront répartis entre le service de sécurité intérieure (le MI5) et le service de communication du gouvernement, le tout chapeauté par le MI6.
Russie. Le parti de Vladimir Poutine, Russie unie, a remporté les élections législatives russes, recueillant 49 % des voix selon un sondage de l’institut FOM, soit un score à peu près identique à celui de 2011. Aucun parti d’opposition au Kremlin ne devrait figurer dans la nouvelle Douma.
Vous avez aimé cet article ?
EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.