25 septembre 2016

Les enfers payants

Par Nicolas Bonnal

Le système a trouvé un bon moyen de favoriser le grand remplacement : la transformation des enfants en consommateurs de Mickey, fringues et friandises ; et le renchérissement de leurs longues études. Pour une belle année d’études, on va au moins dépenser deux cents à mille euros par mois, ou même trois mille dans une université américaine avant de se faire asséner pour le petit dernier deux cents à quatre cents euros par la dernière maternelle du coin (les chiffres varient bien sûr). C’est cela ou l’enfer populaire de l’école publique. J’ai étudié dans les meilleurs lycées de France, à Sciences Po Paris, et il ne venait alors à l’idée de personne qu’un jour tout cela vous coûterait une fortune, sans que les impôts aient baissé (bien au contraire). C’est encore passé comme à la parade et les gens vont s’endetter plus pour étudier et se « mondialiser ».

Ce n’est plus l’école libre, c’est l’école chère.

Le système devient de plus en plus totalitaire et il vous tient par la peur, par les dettes, par le crédit, par tous les moyens possibles pour vous écraser : le mortgage comme on dit en anglais pour hypothèque. On traduit ?

Le lien avec le Grand Remplacement est évident. Les cow-boys avaient imaginé de priver les Indiens de bisons pour les faire disparaître sans avoir à les exterminer. Toujours cette manie du génocide bienveillant, comme disait Kissinger au moment où l’on a imposé l’avortement dans les années soixante-dix, avec les conséquences que l’on découvre en Occident.

Privés de bisons (ils furent privés de morses et de phoques en Patagonie), les Indiens disparurent assez vite. Ici, la méthode est la même : vous voulez un enfant ? Ruinez-vous avec Disney ; les high schools, les colleges et les écoles de commerce vont passer par là et vous calmer un peu. Seuls les riches auront des enfants (avec les migrants) ; d’ailleurs, comme me le disait un Parisien de la Bourse il y a peu, « les enfants sont un signe de richesse. »

Calculez ce que vous devez à Gap ou Timberland, même si la camelote est fabriquée en Inde par des enfants payés dans ce cas 10 euros.

On comprend pourquoi la natalité baisse et pourquoi dans cette natalité on trouvera moins de Français, pressurés par le fisc ou les humanités ruineuses. On fait confiance aux somnifères et à la télé pour abrutir tout cela, et on poursuit son offensive.

On se doute que cet enseignement qui ne repose que sur le fric est nul. Il se fera tout en anglais (l’anglais de Bill Gates, pas celui de Johnson ou Tolkien), il ne parlera que finances, commerce, il oubliera l’histoire, la culture, la civilisation. Il sera une dévastation ; en plus, il sera hors de prix. Les enfers seront payants, avait prédit Léon Bloy.

Les Français gobent tout sans broncher. Ils ont d’autres chats à fouetter. C’est sans doute pour cela que l’on célèbre le cas de ce brave locataire parisien logé depuis sept ans pour cinq cents euros dans sept mètres carrés. J’espère que, pour râler, il votera Juppé.

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Philippe Randa,
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