Dinosaures de l’Éducation nationale
Je fis mon entrée en 6e dans un collège privé (et catholique !) – nous étions alors dans les années 70 du siècle dernier ! – parce que, lui, ne « faisait jamais grève », avait-on assuré à mes parents… Et c’était vrai !
Dans ces années-là, pour ceux qui s’en souviennent, les grèves et manifestations « des profs » étaient récurrentes : chaque année, trois ou quatre (au minimum) grèves d’une ampleur nationale étaient programmées… et elles mobilisaient à chaque fois l’immense majorité du corps enseignant dans les établissements publics.
Alors, aujourd’hui, quand on apprend que « seuls 4,6 % des professeurs ont fait grève ce jeudi contre la réforme du collège » (titre du Figaro du 8 septembre), on se dit que les choses ont tout de même bien changées !
Oui, mais est-ce forcément en « bien » justement ? Car à l’excès de politisation « à gauche toute ! » d’antan a succédé un excès de désintérêt général des professeurs pour quelque réforme que ce soit. Celle des collèges, imposées par Najat Vallaud-Belkacem, actuel ministre de l’Éducation nationale, accélère pourtant le nivellement par le bas de l’instruction publique. Elle en signe même quasiment le certificat de décès.
« Les profs », naguère si vindicatifs, en sont très majoritairement conscients, mais s’en désintéressent… à part peut-être, comme on me l’a confié, quelques dinosaures syndiqués – il y en existe parait-il toujours au moins un dans chaque établissement – qui tentent bien de mobiliser leurs collègues, mais en vain !
Qui eût crû que de tels dinosaures puissent réussir à nous rendre presque nostalgiques d’une époque que l’on a pourtant tellement détestée ?
Vous avez aimé cet article ?
EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.