La fièvre acheteuse ou oniomanie
L’oniomanie désigne l’addiction comportementale aux achats compulsifs et répétés.
Oniomanie est issu de la contraction de deux termes « ônios » qui signifie « à vendre » en grec ancien et « mania » qui signifie « folie » en latin.
Les achats compulsifs ont un impact sur la santé mentale sur la vie personnelle, familiale ou professionnelle ainsi que la situation financière de la personne.
L’acte d’achat est souvent plus important que l’objet lui-même qui procure de l’excitation en amont puis un soulagement lorsqu’il est accompli.
L’achat procure en effet, une récompense dans un premier temps qui devient par la suite déception, puis honte et culpabilité, détresse, remords.
Les premiers psychiatres à avoir défini cette pathologie sont deux Allemands, Emil Kraepelin (1856-1926) et Eugen Bleuler (1857-1939). L’oniomanie est liée à une faible estime de soi (akrasia) et au besoin de se valoriser.
Le moi en vient à être défini non pas par l’être mais par l’avoir et la possession.
Les symptômes de ce pathos sont des pensées obsessionnelles autour des achats et l’incapacité à contrôler les dépenses.
Nous pourrions illustrer ce comportement avec un personnage historique comme Marie-Antoinette (1755-1793) qui était l’égérie (influenceuse) incontestée de la mode française, et soutenait inconsciemment l’industrie du luxe par ses excès d’achats. Le peuple qui vivait dans la misère la surnommait « Madame déficit ».
Après 1780, elle se serait concentrée sur l’éducation de ses enfants et aurait cherché une vie moins frivole. On se rend compte qu’elle a pu maîtriser cette addiction lorsqu’elle a comblé le vide émotionnel avec ses enfants. C’était en quelque sorte une thérapie pour elle.
Toutefois, le personnage Raphaël de Valentin dans Peau de chagrin de Honoré de Balzac (1799-1850) souffre de désirs inextinguibles qui le mènent à sa perte. Il a un comportement qui s’apparente davantage à un défaut moral plus qu’à une passion dévorante c’est-à-dire à une addiction au sens moderne.
Honoré de Balzac lui-même était célèbre pour avoir un train de vie très dispendieux qui le conduisait à accumuler des dettes colossales. D’où vient finalement cette déviance ? De l’histoire de la personne ou /et encore de la société de consommation ?
Certains sociologues accusent la société de consommation qui suscite des désirs consuméristes.
N’est-ce pas la société de consommation qui fait pression en affirmant qu’elle ne vise plus à satisfaire des besoins, mais à manipuler des objets comme signes de différenciation sociale ? En effet, l’abondance des biens engendre un système d’hyperréalité et de simulacres, où le bonheur est promis par la jouissance matérielle et la conformité au groupe.
Karl Marx (1818-1883) dénonçait à son époque le fétichisme de la marchandise où les relations entre les hommes sont marquées et remplacées par des relations entre les choses.
De même, Jean Baudrillard (1929-2007) a analysé comment la société de consommation crée des besoins artificiels et un désir insatiable qui ne peut jamais être pleinement satisfait.
La société de consommation n’est pas l’absorption de biens mais l’absorption de signes (les marques, le statut social).
L’oniomane est le symptôme extrême de cette soif de signes. En fait, cette addiction comble un vide émotionnel qui cache une estime de soi défaillante, ce qui entraîne de se valoriser par la possession matérielle.
La société consumériste tente de résoudre le malaise psychologique des consommateurs en proposant des marchandises dont ils n’ont pas besoin, mais qu’ils croient nécessaires. En fait, c’est un leurre, l’objet se présente comme un besoin alors qu’il n’est qu’un désir inutile.
L’illustration de ce pathos a été bien profilé par Sophie Kinsella avec le personnage Rebecca Bloomwood dans le roman Confessions d’une accro du shopping.
C’est l’histoire d’une jeune journaliste financière qui est prise au piège de ses compulsions d’acheteuse frénétique, incompatible avec son petit salaire, d’où un endettement de plus en plus vertigineux et d’incessants rappels de ses diverses banques.
Est-il possible de trouver des thérapies pour aider ces personnes addicts ?
Puisque ces comportements perturbent le quotidien en contribuant à endetter et à provoquer des conflits familiaux, des thérapies sont proposées.
Certaines thérapies cognitivo-comportementales ou des psychothérapies permettent de remonter aux causes profondes du trouble et de soulager les personnes dépendantes.
Notamment, au moment des fêtes de fin d’année, la publicité vend rarement le produit lui-même, mais plutôt l’image, le statut et le rêve qui lui sont associés (bonheur, succès, liberté, appartenance sociale, authenticité). L’achat devient un moyen d’atteindre une vie fictive ou un statut social envié. La publicité utilise des messages et des visuels qui suscitent des émotions fortes pour influencer des décisions d’achat impulsives, souvent de manière inconsciente.
EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !
Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !
EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Quatre solutions pour nous soutenir :
1 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
2 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France