24 octobre 2025

La zoophilie et la prostitution animale

Par Jill-Manon Bordellay

Il y a certes des scènes de zoophilie dans la mythologie grecque comme l’un des cas les plus célèbres : celui de l’accouplement de Pasiphaé, la femme de Minos avec un taureau blanc ; donnant naissance au Minotaure ou encore la relation sexuelle de Léda mariée à Tyndare, ancien roi de Sparte avec Zeus métamorphosé en cygne.

Mais ces exemples montrent des rapports d’une femme à un animal et non des viols d’un homme sur un animal.

Ces termes – zoophilie et prostitution animale – nous font vraiment horreur, mais pas seulement du fait de les prononcer et d’en considérer l’aspect moral, mais de savoir qu’ils correspondent à des crimes.

Les victimes subissent en effet des souffrances inimaginables qui les conduisent à une mort souvent atroce.

La zoophilie dont l’étymologie provient du grec – zoion (animal) philia (amitié) – est une paraphilie dans laquelle un animal est l’objet du désir sexuel.

Au Moyen Âge, on appelait cette attirance, bestialité. C’était un crime que l’Église prenait très au sérieux et qui était la plupart du temps mis sur le même plan que l’homosexualité.

En 789, Charlemagne précise qu’il faut punir les hommes qui pèchent contre la nature avec des quadrupèdes. Il ne faut pas oublier qu’il y avait des procès d’animaux où ceux-ci étaient tenus responsables de leurs actes.

D’où la farce de Jean Racine (1639-1699) dans Les Plaideurs qui met en scène le chien Citron ayant volé un chapon et qui est condamné aux galères.

On punissait de mort la bestialité et on condamnait les deux partenaires coupables. Parmi les animaux jugés coupables, il y avait des chiens, des brebis, des vaches, des cochons, etc.

Les archives font état de procès pour accouplements contre-nature entre hommes et bêtes, qualifiés de « crimes de bestialité ». Dans ce cas de figure, présenté comme un péché majeur par le « Lévitique », le propriétaire et son animal sont la plupart du temps condamnés ensemble et conduits au bûcher, comme en 1554 Michel Morin et sa brebis avec laquelle il aurait eu plusieurs étreintes coupables.

Il y eut bien après le Moyen Âge le crime jugé capital, celui de Léonard Forest en 1783. Après avoir raté le viol d’une jeune fille qui gardait les animaux dans une prairie, Léonard Forest s’est retourné contre une ânesse.

Comme le fait remarquer Florence Burgat, la responsabilité attribuée aux animaux dans ces procès « ne donne le droit qu’à des peines et à aucun droit » et si « l’animal semble être sujet, c’est toujours pour le payer très cher ». « Le droit des animaux et nous. »

En France, le Code pénal de 1791 a aboli les crimes de bestialité, une mesure confirmée par Napoléon et le code pénal de 1810.

Or dans les années 2000, les actes de zoophilie n’étaient condamnés que lorsqu’ils étaient cruels, qu’ils entraînaient de graves sévices.

La loi 1004-204 du 9 mars 2004 est venue corriger cela en punissant les actes à caractère sexuel.

La zoophilie est donc redevenue un délit en 2004 alors qu’elle avait cessé de l’être depuis la Révolution française.

Désormais, les zoophiles faisant subir des sévices ou ayant des relations sexuelles encourent dans le pays jusqu’à deux ans d’emprisonnement, une amende de 30 000 euros et l’interdiction de détenir un animal. Ce qui veut dire que seul l’homme ou la femme sont punis : l’animal n’est plus qu’une victime et le tribunal punit sévèrement ceux qui maltraitent les animaux.

La première condamnation a eu lieu en 2007 et concerne un individu ayant sodomisé son poney.

Le prévenu, poursuivi pour s’être livré à des actes de sodomie sur un poney, soutenait que l’infraction ne pouvait être caractérisée en l’absence de violence ou de brutalité. Son moyen est rejeté. La Cour de cassation prononce pour la première fois sur ce nouveau délit – estime que celui-ci est caractérisé par tout acte de pénétration sexuelle d’un être humain sur un animal.

Dans certains pays, il n’existe aucune loi concernant la zoophilie (Espagne, Finlande) et d’autres la condamnent seulement qu’il y a un lien avec la pornographie (Allemagne, Suisse) ou le zoosadisme (Japon, Bulgarie).

Au Danemark, il est permis de prostituer un animal afin qu’il ait des rapports sexuels avec des humains mais à condition que l’animal ne souffre pas précise la loi qui considère comme parfaitement légal d’avoir des relations sexuelles avec toutes sortes d’animaux.

Ce qui veut dire que la prostitution animale est une pratique permise au Danemark. Les chiens tout particulièrement sont exploités dans des maisons de prostitution. Ces actes cruels ne sont pas seulement immoraux, mais criminels.

Selon des études, un nombre alarmant d’animaux sont victimes de ces abus. Il est nécessaire d’alerter l’opinion et de sensibiliser grâce à des campagnes pour respecter le droit des animaux. Nous attendons que les législateurs s’intéressent sérieusement à cette question pour faire adopter des lois strictes interdisant de telles pratiques.

Toutefois, il semblerait que le sujet soit pris en considération et que de nouvelles lois pour encadrer la zoophilie et la prostitution animalière au Danemark sont étudiées par le gouvernement.

Mais en attendant beaucoup de gens peu scrupuleux profitent du flou juridique actuel pour exploiter des pauvres animaux victimes de viols à répétition.

Une chienne de cinq ans subit des douzaines de passe quotidiennement et son propriétaire la loue pour 25 € de l’heure à des hommes de passage. Cette pauvre chienne n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Il est donc nécessaire d’interdire le plus rapidement possible la zoophilie. L’animal qui subit, n’est qu’un moyen » et est loin d’avoir consenti à ses douleurs répétées. Son propriétaire est un proxénète qui devrait être emprisonné pour des pratiques de torture sur son animal.

Il est toutefois difficile de savoir si un animal est brutalisé derrière des murs et de condamner de ce fait les acteurs de zoophilie et de prostitution.

Les animaux sont les victimes silencieuses qui ne dénonceront jamais leurs bourreaux. Ce qui nous inquiète, car la justice est loin de faire la lumière sur tout ce qui peut se passer pour défendre les droits des animaux.

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