Écrits de Rome : une revue mensuelle « civilisationnelle, européenne, chrétienne »
Par Fabrice DutilleulLancée en septembre 2023, la revue mensuelle Écrits de Rome se définit comme « civilisationnelle, européenne, chrétienne ».
Entretien avec son rédacteur en chef Louis Furiet (propos recueillis par Fabrice Dutilleul).
Avant tout, pourriez-vous nous présenter votre projet ? Pourquoi le titre « Écrits de Rome » ?
Notre projet est simple : c’est la défense de ce que nous sommes, de notre identité civilisationnelle et spirituelle, de l’ethos européen, idéal aristocratique fait de virtus et de dignitas, de courage et d’honneur. C’est la défense de nos patries charnelles, menacées autant par la submersion migratoire que par la machine technocratique bruxelloise et la cancel culture. C’est la promotion du christianisme, religion historique de la France et de l’Europe.
Pourquoi évoquer Rome dans notre titre ? Parce que Rome est le symbole de tout ce à quoi nous sommes attachés : l’héritage antique gréco-romain – n’oublions pas que, si nous pouvons lire Homère ou Aristote, c’est d’abord grâce à Rome ; une certaine conception de la res publica, de la chose publique – en particulier, l’idée selon laquelle la citoyenneté est avant tout synonyme d’esprit de service et de sacrifice ; enfin, le catholicisme romain – l’adjectif a son importance.
Pouvez-vous nous expliquer le sens de votre devise : « Multa renascentur, quae jam cecidere » ?
Cette phrase, que nous devons au poète latin Horace, signifie : « Beaucoup de choses renaîtront qui sont déjà tombées ». Elle est une invitation à l’espérance ! L’Histoire nous montre que rien n’est jamais perdu. Certes, les civilisations sont mortelles, mais il arrive aussi que certaines civilisations connaissent un sursaut quand tout semble perdu : on peut prendre pour exemple la Rome antique à la fin du Ier siècle av. J.C. (je renvoie ici aux travaux de David Engels).
Le désespoir, en politique, est une sottise. Une minorité d’hommes convaincus et déterminés peut changer le cours des évènements. C’est le célèbre mot de Spengler : « À la dernière heure, c’est toujours un peloton de soldats qui a sauvé les civilisations ».
De quels courants vous réclamez-vous ?
Nous nous réclamons de tous les courants qui, depuis deux siècles, se sont opposés frontalement aux idées des Lumières et de la Révolution de 1789 : ainsi de la Contre-Révolution et du catholicisme social, du nationalisme et de l’intégralisme lusitanien, et même du fascisme italien, du phalangisme espagnol ou du légionnarisme roumain ; nous pensons en effet que les « fascismes latins », malgré leurs défauts historiques, ont su promouvoir des principes traditionnels – et chrétiens – avec bien davantage de force que d’autres courants réputés de droite. Nous n’hésitons pas non plus à puiser dans le corpus de la Nouvelle Droite (pour sa défense de l’ordre naturel, et non sa critique du christianisme, laquelle nous paraît infondée).
Nous ne sommes donc pas attachés à un courant ou à une école en particulier, mais à la seule vérité. Pour paraphraser Maurras, je dirais que tout ce qui est vrai est nôtre.
Votre revue se définit comme européenne : qu’entendez-vous par le terme « Europe » ?
Il est vrai que le terme « Europe » signifie aujourd’hui tout et son contraire. Certains l’entendent comme un simple espace géographique ; d’autres, comme une communauté de « valeurs » abstraites, telles que la démocratie ou les droits de l’hommes ; d’autres encore, comme un « mythe » – ce qui, en vérité, ne veut pas non plus dire grand-chose…
Pour notre part, lorsque nous employons le terme « Europe », nous parlons d’une civilisation, fruit de la rencontre entre l’héritage gréco-romain et le christianisme, civilisation dont on peut estimer qu’elle naît vraiment à la fin du VIIIe siècle, avec la renaissance carolingienne.
Par ailleurs, nous n’entendons pas l’Europe indépendamment des nations qui la composent : l’Europe n’est rien, concrètement, sans la France, sans les Allemagnes, sans l’Italie, sans la Hongrie, etc. ; de telle sorte que le réveil européen passera nécessairement par un réveil des nations. La meilleure manière de contribuer au renouveau de l’Europe sera, pour nous, Français, de renouer avec notre identité française – comme les Hongrois y contribuent aujourd’hui en renouant avec leur identité hongroise.
À quoi ressemble concrètement un numéro ?
Chaque numéro, de quarante pages, contient le portrait d’un auteur ou d’une grande personnalité européenne de Droite, dont nous tâchons de réactualiser la pensée (ainsi avons-nous pu nous intéresser à Thierry Maulnier, José Antonio Primo de Rivera, Maurice Barrès, Virgil Gheorghiu, Giorgio Almirante, Juan Donoso Cortés, Othmar Spann…), ainsi qu’un dossier consacré à une thématique précise (la romanité, le rapport entre paganisme et christianisme, entre religion et identité, le nationalisme…). Tous les deux mois, nous proposons en outre un grand entretien avec un philosophe ou un penseur actuel (nous avons par exemple interrogé l’historien David Engels, Adriano Scianca, secrétaire à la culture du mouvement italien CasaPound, ou encore le philosophe Jean-Marie Vernier). Enfin, plusieurs rubriques reviennent chaque mois : littérature, histoire, mythologie…
Si nous pouvons aborder l’actualité, notre revue est avant tout une revue d’idées : car nous sommes convaincus que le premier combat à mener aujourd’hui est un combat culturel. Notre but est d’offrir des cartouches intellectuelles à tous ceux qui veulent s’émanciper de la doxa dominante, libérale, universaliste et laïciste.
Pour s’abonner ou se procurer d’anciens numéros, rendez-vous sur le site ecritsderome.fr ou écrire à l’adresse courriel ecritsderome@gmail.com.
Il a publié (tous ses livres sont disponibles sur www.francephi.com):
aux éditions Dutan
aux éditions de L’Æncre
Pour une révolution aristocratique, préface de David L’Épée
L’Europe-civilisation avant l’Europe de Bruxelles, préface de David Engels
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Collaborateur du site Francephi.com, spécialisé dans les entretiens politiques, historiques et littéraires.