12 janvier 2025

Mourir de caricaturer

Par Philippe Joutier

Mardi 7 janvier la France qui doit se montrer était présente pour la commémoration des journalistes et dessinateurs assassinés il y a dix ans au nom d’une culture qui n’est pas la nôtre et d’une religion qui n’est pas la nôtre. Évidemment il ne s’agit ni de défendre les assassins ni cette abomination, seulement de pointer quelques paradoxes.

Entendu sur France info, évènement oblige, l’inévitable question sur la tolérance. La prof qui s’y colle explique son approche : Elle présente à sa classe des caricatures. Elle évite celles de Mahomet, on se demande pourquoi, mais montre celle d’un prêtre avec un pénis sur la tête . Dans le même genre, mais sous une autre forme on pourrait aussi mentionner la sculpture de James Colomina à Toulouse, celle de l’abbé Pierre sur un chariot mortuaire métallique allongé sous un drap, le sexe en érection accompagnée de chants religieux.

Mais revenons à la fillette. Que répond-elle ?  Rassurez-vous, que du convenu !

« Ce dessin ne me choque pas, mais je comprends qu’il puisse choquer ». Et Gnan  gnan gnan… Réponse édifiante évidemment prévisible. Bien.  Mais alors que fait-on ?  Qu’en conclut-on ? Mais là le professeur ne dit plus rien.

Ce sont ceux qui ne sont pas directement impacté par un dessin qui affirment   avec une grande ingénuité ou pas mal de mépris, qu’il faut avoir suffisamment de recul pour en dépassionner le contenu au nom de la tolérance, alors que la caricature ambitionne exactement le contraire. Représenter les juifs par une pieuvre ou l’Église par un  prêtre en train de sodomiser un enfant vise bien  au contraire à bousculer l’opinion.  Une caricature n’est pas anodine, mais dénonciatrice, donc frappe. Elle est forcément le produit d’une culture, avec ses racines historiques et religieuses. Et vouloir dissocier  le sens du  dessin de son originalité pour en amortir la portée est parfaitement illusoire .

Et d’ailleurs cette distanciation raisonnable ce serait quoi ?  L’humour ?  Or certaines caricatures ne le sont pas du tout et l’humour également se rattache à une culture, donc n’est pas forcément partagé. La perception de  Dieu, des femmes, des homosexuels est différente selon les cultures. On peut le déplorer, mais c’est ainsi. L’occidentalo-centrisme considère nos valeurs comme ayant vocation à s’imposer au reste du monde, L’Islamo-centrisme également, la différence tient à  la méthode. Le premier revendique la démocratie  en s’appuyant sur le dollar , la guerre ( forcément légitime) et l’approbation d’un Dieu qui est celui du principe protestant de la destinée manifeste ; le second revendique  la  soumission à Dieu, en s’appuyant sur  la  guerre ( forcément légitime) et la communauté des croyants, la Oumma.

A fortiori dans le nouveau modernisme woke, obscurantisme qui exacerbe les particularismes et revendique l’intolérance, pourquoi les musulmans devraient s’accommoder de caricatures que leur culture juge obscènes alors que si eux, à leur tour, en utilisaient pour stigmatiser les femmes, les noirs, les homosexuels ou les juifs ils seraient condamnées par la loi ? Toutes les cultures sont prétendument égales, mais certaines sont plus égales que d’autres. Encore une fois ce constat  ne saurait justifier l’assassinat, mais simplement aider à nous poser les bonnes questions :

Non la culture n’unit pas forcément les gens, elle n’est pas forcément progressiste, elle n’est pas forcément de gauche elle n’est pas forcément libérale.

Oui, les cultures se combattent davantage qu’elles se partagent.

Alors arrêtons de feindre l’étonnement, forme politiquement acceptable du mépris pour ces populations jugées trop incultes pour comprendre  que nos provocations ne sont là que pour leur faire mieux saisir  notre exigence de  tolérance. Unilatérale.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :