Il semblerait que la provocation et pas forcément le talent soit la signature de certaines personnes qui se revendiquent artistes. Deborah De Robertis, « artiste » féministe, performeuse, peint en lettres rouges sur la vitre protégeant : « L’Origine du monde » de Gustave Courbet un tag « MeToo » le 6 mai dernier, au Centre Pompidou-Metz.
L’artiste avait déjà fait polémique lorsqu’elle a exposé en 2014 son sexe devant le même tableau. Elle pense dépasser la simple provocation pour formuler un discours artistique et politique.
Lorsqu’un journaliste l’interroge :
— Vous n’aviez pas peur des conséquences ?
Deborah De Robertis répond :
— Pour moi, il n’y a rien de bien ou de mal, de violent ou de doux, dans ce geste. Tout était dans la manière dont j’ai observé la scène en face de moi. Juste quelque chose de puissant. En me mettant dans cette pose, je suis devenue spectatrice d’une scène. Soudain, tout s’est mis en mouvement autour de moi. C’était un ballet. J’ai déstabilisé les tensions dans cette salle de musée, déclenchant de belles choses aussi.
L’artiste luxembourgeoise n’en est pas à son premier scandale. Elle est connue pour réinterpréter des œuvres célèbres du répertoire de l’art sous la forme de performances dénudées. Après un happening devant L’Olympia de Manet, Deborah De Robertis pose nue allongée face aux visiteurs, ce qui lui a valu une garde à vue pour « exhibition sexuelle ». Elle dit souhaiter interpeller l’histoire de l’art, car ce que les artistes autrefois se sont permis, les jeunes artistes à notre époque ne le souhaitent plus.
En 2018, la performeuse avait défilé seins nus déguisée en Marianne. Elle avait fait face, impassible aux forces de l’ordre en tenant une cocarde aux couleurs de la Royal Air Force.
La même année, Deborah De Robertis s’était dénudée dans le sanctuaire et s’était placée, les mains jointes et la tête couverte d’un voile bleu devant la grotte de Lourdes en référence à la Vierge, pendant une procession eucharistique. L’artiste a été condamnée pour exhibitionnisme au Tribunal de Tarbes. Son avocate a demandé la relaxe pour sa cliente : « Les juridictions pénales ne sont pas là pour décréter qui est artiste ou qui ne l’est pas. La liberté d’expression ne doit pas supporter d’ingérence disproportionnée. »
Militante et déterminée, à l’instar du groupe politique des Femen, Deborah de Robertis est une habituée des tribunaux.
Déborah De Robertis est -elle une artiste, une performeuse, une féministe engagée et provocatrice ? Doit-on reléguer les œuvres qu’elle tague sous prétexte qu’elles dérangent les féministes ? Les hommes doivent-ils aussi s’indigner des toiles peintes par l’artiste toulousain Vancock qui les crée avec son sexe ? Lorsqu’il peint, celui-ci protège son sexe avec un préservatif pour éviter de se blesser. Cette technique artistique est née d’une blague entre amis lors d’une soirée.
Rires, dérisions, jeux artistiques, provocations, engagements politiques, qu’en est-il ?
Si dans les musées, nombreuses sont les œuvres qui magnifient le corps des femmes, l’inverse est en revanche rare. Barbara Polla s’interroge sur la créativité féminine et cherche à explorer les raisons pour lesquelles, tout au long de l’histoire de l’art, les représentations glorieuses du corps et du sexe masculin par les artistes femmes sont peu nombreuses, alors que les hommes auront représenté, et représsentent encore, avec passion, le corps féminin et ses attributs sexuels.
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Jill Manon Bordellay, Professeur de Philosophie, Docteur en Philosophie et en Littératures comparées et en Psychologie. Collaboratrice à l’Encyclopédie Universalis, différentes revues d’Art, de psychologie et des revues «Alternatives végétariennes» et «Droit animal éthique et sciences». Elle est l'auteur de plusieurs livres dont « Souffrance animale & responsabilité humaine », Dualpha, préface de Christian d’Andlau-Hombourg.