Le nouveau corps européen de gardes-frontières opérationnel
Le nouveau corps européen de gardes-frontières pourra être opérationnel dès « cet été » pour renforcer les frontières extérieures de l’Union, ébranlées par l’afflux migratoire, s’est félicitée mercredi la Commission après un accord provisoire entre États membres et eurodéputés sur ce projet.
Le Parlement européen doit encore l’approuver en session plénière en juillet pour que cette nouvelle agence puisse voir le jour et intervenir sur une frontière d’un État membre soumis à une pression migratoire « disproportionnée », comme cela a été le cas pour la Grèce.
Bâtie sur les bases de l’agence européenne Frontex, la nouvelle entité aurait des prérogatives étendues et un personnel permanent d’un millier à l’horizon 2020. Les États membres devront mettre à sa disposition au moins 1500 gardes-frontières rapidement mobilisables.
L’accord provisoire intervenu mardi entre les États membres et le Parlement « montre que l’Europe est capable d’agir rapidement et résolument pour faire face à des défis communs », a noté le président de l’exécutif européen Jean-Claude Juncker, cité dans un communiqué.
La voie est désormais ouverte pour que ce corps de gardes-frontières, proposé à la mi-décembre par Bruxelles, puisse être « opérationnel à partir de cet été », a estimé la Commission.
« Ce n’est pas un remède miracle qui peut résoudre la crise migratoire », a souligné le principal négociateur pour le Parlement, Artis Pabriks (PPE, conservateurs), « mais c’est un premier pas indispensable. »
Les négociateurs ont précisé l’un des points les plus sensibles de la proposition de la Commission, qui prévoit un « droit d’intervention » des gardes-frontières européens dans un pays soumis à une forte pression.
« Si un État membre s’oppose à une décision du Conseil (des États membres) d’apporter de l’assistance, les autres États européens pourront réintroduire de manière temporaire des contrôles aux frontières intérieures », a indiqué le Parlement européen dans un communiqué séparé.
La porosité des frontières extérieures, notamment en Grèce, a conduit des pays comme l’Allemagne et l’Autriche à rétablir provisoirement des contrôles aux frontières intérieures, illustrant la confiance perdue dans le rôle de filtre des pays situés en première ligne.
L’enjeu du nouveau corps européen est d’éviter qu’un chaos aux frontières extérieures ne provoque à terme une remise en cause définitive de la libre circulation dans l’espace Schengen, un des piliers de l’UE. Il s’agit aussi de ne plus laisser certains pays, comme l’Italie et la Grèce, porter seuls ce fardeau.
L’agence doit enfin jouer un rôle plus important dans les renvois de migrants dans leur pays.
AFP-FR – Dépêche publiée par EuroLibertés.
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