La patrie : une valeur d’avenir »
Propos recueillis par Fabrice Dutilleul à la parution de son livre La patrie, l’Europe et le monde (co-présenté avec Pierre Le Vigan), récemment réédité aux éditions Déterna.
Les livres de la collection « autant en emporte le temps » ont été publiés dans un passé récent. Ils nous remettent en mémoire des événements parfois oubliés et offrent des analyses toujours pertinentes aujourd’hui, mais qu’il est nécessaire d’appréhender avec le recul de l’histoire. Ils offrent ainsi un éclairage indispensable pour comprendre l’évolution et la situation des sociétés actuelles.
La patrie, n’est-ce pas un mot qui peut sembler ringard aujourd’hui ?
Certes, il suffit d’évoquer la devise de l’État français “travail, famille, patrie” pour passer pour réac ou facho dans un monde censé être restructuré, “recomposé” comme on dit à propos de la famille, par de tout autres valeurs. Pourtant, hormis la religion devenue dans notre univers laïc une affaire de choix personnel, il paraît difficile, même en cherchant bien, de trouver trois objectifs vitaux susceptibles de remplacer ces trois-là.
Ne pas confondre, toutefois, la patrie avec le “joujou patriotisme” que Rémy de Gourmont, en 1891 déjà, fustigeait comme un vieux cerceau sur lequel Paul Déroulède tapait avec son sabre et qui devait conduire les frères ennemis aux gigantesques boucheries des guerres civiles intereuropéennes pour quelques arpents de terre revendiqués de part et d’autre. Joujou toujours efficace lorsqu’il s’agit de justifier des guerres inexcusables au nom de l’imposture appelée “devoir d’ingérence”. Il n’a rien à voir avec l’idée de patrie que nous évoquons.
Quel sens votre livre collectif La patrie, l’Europe et le monde (éditions Dualpha, co-présenté par Pierre Le Vigan) donne-t-il à la notion de patrie ?
La patrie est “la fidélité à l’origine”, explique Heidegger en exergue. Simple. Pourtant cela ne va pas de soi à l’époque où, d’après Philippe Forget, le totalitarisme (la domination d’une vérité dogmatique) et le globalitarisme (l’abolition des frontières politiques et culturelles) semblent offrir aux peuples l’unique alternative, le seul choix existentiel hors duquel il n’est point de salut, donc leur disparition. Eh bien, non ! Les quatorze auteurs de ce recueil sont convaincus non seulement que les patries ne sont pas mortes, mais qu’un avenir radieux les attend au-delà du nihilisme actuel.
Entre le pays, la nation, l’Europe, à quelle patrie peut-on se vouer ?
Pour Patrick Keridan, la patrie est d’abord la question qu’on se pose, puis c’est le pays où l’on prend racine. Pour Alain de Benoist, l’enracinement ne renvoie plus fondamentalement à un lieu. Plutôt à un souci d’appartenance. Pierre Le Vigan et Philippe Forget penchent plutôt pour la “nostrité” de la nation historique. D’autres estiment que l’Europe, dotée d’une nouvelle volonté politique, peut devenir la patrie de toutes nos patries… Rien de contradictoire, au fond, dans ces propositions.
La patrie, l’Europe et le monde (Pierre Le Vigan & Jacques Marlaud présentent), Déterna, 204 pages, 23 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
Autres livres de Jacques Marlaud :
Aux éditions Déterna
Interpellations, préface d’Anne Brassié
Aux éditions Dualpha
Le renouveau païen dans la pensée française, préface de Jean Cau
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