« Europe de la défense » : l’UE cherche à renforcer son emprise
Par Franck Deletraz
e conflit russo-ukrainien ayant mis en lumière l’inexistence dans les faits de l’« Europe de la défense », les responsables de l’UE multiplient à présent les rencontres et autres sommets censés faire avancer ce projet pourtant chimérique de « défense européenne ». Ainsi, réunis depuis lundi dans la capitale belge, les 27 en sont-ils actuellement à étudier le moyen d’augmenter leur capacité de défense commune, par le biais notamment d’investissements en commun dans l’industrie de défense européenne. Une démarche qui, sous couvert de bonnes intentions, nuit en réalité à plus d’un titre à nos intérêts nationaux et, surtout, permettrait à l’UE, si elle venait à aboutir, de renforcer sa mainmise sur la France.
Il est vrai que le rapport que leur ont remis en amont la Commission européenne et l’Agence européenne de défense sur les faiblesses structurelles de l’UE est assez accablant. Non content de pointer du doigt « des années de coupes substantielles et de graves sous-investissements » alors même que les grandes puissances de ce monde investissaient massivement dans leurs défenses respectives, il souligne en outre « qu’entre 2007 et 2016, plus de 60 % du budget européen consacré aux marchés publics de la défense a été dépensé pour des importations de matériel militaire provenant de pays tiers », et notamment des États-Unis. Une tendance qui n’a d’ailleurs fait que se renforcer depuis 2018, avec – entre autres – l’achat massif par certains de nos « partenaires » européens d’avions américains F-35 plutôt que de Rafale français…
La Commission européenne hors de ses compétences
Bref, partant de ce constat, Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et chef de l’AED, n’hésitait pas à proposer récemment d’« acheter des équipements militaires ensemble, comme nous l’avons fait pour les vaccins ». De quoi craindre le pire… À cette fin, la Commission s’est d’ailleurs dite prête à engager 500 millions d’euros dans les deux prochaines années pour renforcer les capacités industrielles de défense via des passations conjointes de marché. En outre, elle devrait proposer à l’automne aux chefs d’Etats des pays membres « une exonération totale de TVA pour les achats groupés de matériel militaire européen. »
Reste que, comme le soulignait récemment le groupe de réflexion Mars, l’UE n’est en réalité pas la mieux placée pour combler les lacunes militaires des Européens. En effet, rappelait-il, l’idée d’« Europe de la défense » se heurte à « ce qu’est essentiellement l’UE : un marché unique ». Aussi, est-ce « sous ce prisme qu’est considérée la défense » : « il s’agit avant tout “d’améliorer l’efficacité” du marché […] en “augmentant la compétitivité” des entreprises européennes du secteur. Sous ces buts louables avance en réalité masquée la volonté de “dénationaliser” une industrie de souveraineté, sans prétendre la remplacer par un principe de “préférence européenne” ». En outre, observait encore très justement le groupe Mars, « la Commission donne l’impression de saisir toutes les opportunités d’élargir ses pouvoirs, même en l’absence de fondements légaux. En l’occurrence, […] elle pousse ses revendications au-delà des limites de sa compétence. »
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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