Mourir pour Dantzig. Le retour des va-t’en guerre
L’Europe de la CECA, l’Europe des traités de Rome, l’Europe qui a construit et garanti une paix perpétuelle, un pacifisme idéologique qui a pu aller jusqu’à tolérer un « plutôt rouge que mort » de l’extrême gauche européenne, cette Europe qui voulait se démarquer, seulement en apparence affichée, de la tutelle belliqueuse des États-Unis, cette Europe semble s’être décomposée… ou plus encore avoir retrouvé ses vieux démons.
Cette Europe « de gauche » qui fut la plus belliqueuse avant-guerre contre Hitler et contre « l’esprit munichois » semble avoir retrouvé ses vieux réflexes, aiguillonnée par Volodymyr Zelensky, qui verrait bien que l’Europe déclenche une troisième guerre mondiale pour sauver Kiev. Mourir pour Kiev est devenu le dramatique pendant au « mourir pour Dantzig » de 1939. C’est en tout cas ce que certains voudraient susciter dans une opinion compassionnelle fragilisée. Volodymyr Zelensky, maître de la communication et champion des artifices qu’adorent les démocraties bien-pensantes, multiplie ses duplex avec tous les parlements occidentaux pour les exhorter à mettre la Russie à genoux à défaut de déverser des bombes atomiques sur Moscou, ce qui lui conviendrait également. Cet homme est dangereux pour attiser l’hystérisation de la bien-pensance généreuse des démocraties et la haine instinctive de Vladimir Poutine. Et chacun de se pâmer devant le « courage indéfectible » de cet homme exceptionnel.
Il est en outre un parfait catalyseur pour revigorer l’idée d’une Europe plus unie, plus fédérale, plus belliqueuse et pro-américaine. Il est enfin un excellent propagandiste pour justifier la démocratie libérale de type macronienne contre les populismes en ascension.
Depuis le 24 février 2022, Volodymyr Zelensky, moqué, critiqué, minoritaire en Ukraine, est passé du statut d’un hybride de Coluche et Bigard, à celui du Churchill flamboyant de juin 1940 ! Que d’excès ! Que de caricatures ! Que de simplifications médiatiques outrées ! Mais lorsque les sentiments, les passions, les manipulations médiatiques et les affects prennent le pas sur les réalités politiques, le risque des catastrophes devient réel.
Lorsque le président des États-Unis, Joe Biden, traite le président de la Russie de « criminel de guerre » et de « voyou », après que les USA ont écrasé sous leurs bombes 300 000 Irakiens, hommes, femmes et enfants ; sont intervenus dans les Balkans, tuant des milliers d’Européens sous les applaudissements des démocraties au nom du juste et du droit, on ne peut plus tenir aucun raisonnement sensé ni rationnel. Les camps du « bien » et du « mal » sont encore plus radicalisés au nom de la sensibilité des valeurs démocratiques. Les « bons » morts et les « mauvais » morts sont triés sans vergogne. Par exemple, qui parle encore des 13 000 Ukrainiens russophones du Donbass (hommes, femmes et enfants aussi) massacrés par les Ukrainiens depuis 2014 ? Lorsqu’on pose la question, la réponse est immanquablement : « Je ne le crois pas car personne n’en a parlé »… La puissance des médias est sans limite : si les journaux n’en parlent pas, c’est que c’est faux.
Qui parle de la situation dramatique de l’Ukraine, déjà corrompue de manière endémique comme chacun le reconnaît, livrée aux bandes de voyous et de pillards au milieu d’un chaos que personne ne contrôle au nom d’une « résistance » dont on ne voit jamais aucune image concrète ? De très nombreux témoignages, jamais relayés par les médias officiels, font état d’une situation où pillages et viols se multiplient de la part des bandes structurées depuis longtemps qui peuvent se livrer à leurs activités en toute impunité. Ces dégâts « collatéraux » de cette « drôle de guerre » seront, n’en doutons pas, imputés aux troupes russes. Les guerres, quelles qu’elles soient, fabriquent autant de mensonges que justifie la puissance des vainqueurs.
Les domaines réservés des grandes puissances depuis la fin de la IIe Guerre mondiale ne sont plus acceptés que pour les USA, qui conservent leur domination sur leurs sphères d’influence et la docilité servile de l’Europe, Allemagne en tête. Mais que la Russie considère qu’un État, fondateur historique de la Russie, pénétrant en profondeur dans son propre territoire, reste dans son glacis sécuritaire, est devenu inadmissible pour la si pacifique Europe. Jusqu’où iront les USA dans les préparatifs de leur affrontement futur avec la Chine ? Que leur importe le sort de l’Europe dans leurs calculs géopolitiques où l’Asie et la Chine sont devenues leurs seuls pôles d’intérêt ?
Que la Russie ait dû ou pas intervenir en Ukraine ne constitue pas en réalité le fond du problème qui secoue l’Europe. Le grand danger qui menace l’Europe réside dans la politique des USA pour leurs seuls intérêts et subsidiairement dans leur marionnette ukrainienne inondée de dollars et poussée à exciter les va-t’en guerre de l’Union européenne et soumettre l’Europe à des difficultés économiques, a minima, dont elle aura beaucoup de mal à se remettre.
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