16 février 2022

Panem et circenses… Du pain et des jeux !

Par Jill-Manon Bordellay

En cette période morose attribuée à l’épidémie, nous sommes sans doute très loin de l’expression tirée du vers 81 de la Satire X du poète latin Juvénal (45-128) : « Panem et circenses : du pain et des jeux ». Pourtant si la peur remplace le plaisir, elles sont toutes deux de l’ordre des émotions, annihilant la réflexion des individus pour en faire des êtres soumis et obéissants.

La société est terrorisée par doses répétées de nouvelles mortifères qu’elle distille chaque jour avec les médias. En cela, elle paralyse, empêche la réflexion, l’esprit critique et la révolte. Elle a maté les gilets jaunes, elle a bâillonné les tribuns les plus virulents qui passent pour des complotistes !

À l’époque de Juvénal, la stratégie de l’Empereur romain était d’amuser le peuple afin qu’il ne réfléchisse pas et accepte sa condition misérable. Selon la satire de Juvénal, la Rome impériale s’est transformée en une ville gigantesque, monstrueuse, théâtralisée par des bouffons, des aigrefins et des scènes de dépravations qu’on n’avait encore jamais vues.

Bien plus tard, Nicolas Machiavel (1469-1527) souscrit à l’idée que l’art politique consiste à dompter la fortune en combinant la ruse et la force. En effet, ceux qui nous dirigent savent « faire la bête », tantôt rusés, tantôt puissants. Ils choisissent selon les circonstances d’être renard (ruse) ou lion (force) « car le lion ne se défend pas des pièges, le renard ne se défend pas des loups. Il faut donc être renard pour connaître les pièges et lion pour effrayer les loups » (Le Prince).

Celui qui nous gouverne serait-il un misérable tas de ruses, qui se réduit aux habiletés faciles de la dissimulation, aux joies carnavalesques du travestissement ?

Nous avons compris que celui qui gouverne revêt un masque. Il ne montre jamais son visage, il joue un rôle ou plutôt plusieurs rôles selon les circonstances qu’il rencontre.

Le philosophe Günther Anders (1902-1992), à travers la réflexion pertinente de son ouvrage (L’obsolescence de l’homme paru en 1956), analyse toutes les stratégies que ceux qui gouvernent peuvent déployer.

À des dictatures de la violence succèdent des procédés pervers, réduisant les individus à des préoccupations matérielles afin de les empêcher de penser par eux-mêmes : « On réduit de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation »… « Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles médiocres, moins il peut se révolter. »

Pour le philosophe, on utilise la télévision ; désormais, on peut y ajouter les réseaux sociaux et autres médias afin de diffuser des amusements qui distraient chacun à oublier les vraies valeurs de l’existence : « On diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissants, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif »… « on occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. »

Mais le centre de la fascination de la société est désormais la sexualité que l’on inscrit au premier plan de toutes les préoccupations – films, publicité, médias, scandales de toutes sortes – qui dévient de l’axe principal : la réflexion. Anders écrit : « On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains ».

Et comme l’avait analysé Jean Baudrillard (1929-2007) dans son ouvrage La société de consommation, la morale a été oubliée au profit de la consommation, alors le corps devient un objet, un capital soumis à un impératif de faire-valoir.

Ce qui veut dire que l’euphorie de la publicité et de la consommation devient le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

La peur du virus et de ses multiples variants est l’émotion majeure qui paralyse des masses dans le monde entier.

On voit de nouvelles armées que sont les files d’attente obéissantes obligées de passer des tests antigéniques et de se faire vacciner dans l’espoir de vaincre l’ennemi et de retrouver la liberté. Polarisées par la peur d’un virus, les sociétés ne pensent plus mais adhèrent les yeux fermés aux lobbies des laboratoires pharmaceutiques. Tous les ingrédients existent pour endormir la lucidité des humains.

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